Bob Dylan, 60 ans de carrière (1/3) : une jeunesse anticonformiste.

À 81 ans, l’un des plus célèbres artistes américains du XXe siècle, Bob Dylan, fête la sortie en 1962 de son tout premier album éponyme. Ainsi que l’ouverture d’un musée qui lui est consacré.

Robert Allen Zimmerman naît le 24 mai 1941 à Duluth, dans le Minnesota. Issu d’une famille juive ayant fui les pogroms antisémites d’Europe de l’Est de la fin du XIXe siècle.

Il vit une enfance sans histoire et se met à pianoter et jouer de la guitare pour tromper l’ennui.

Il écoute de la Country : celle de Hank Williams. Mais commence déjà à se chercher des modèles du côté de James Dean.

L’avènement du rock’n’roll est un véritable bouleversement : « Entendre Elvis pour la première fois c’était comme s’échapper de prison. Longtemps pour moi la liberté ça a été de l’écouter chanter Blue Moon of Kentucky ».

Il commence à s’intéresser aux rockers noirs. Notamment Little Richard, au grand damne de son père : un Noir à la sexualité ambiguë, hurlant des onomatopées et frappant son piano avec les pieds !

À la fin des années 1950, il commence à chanter et jouer du piano et de la guitare dans de petits groupes de la région.

Il s’éloigne, petit à petit, du rock’n’roll devenu inoffensif, à ses yeux. Et découvre le rhythm’n’blues, au travers des radios noires.

En 1959, il s’inscrit à l’Université du Minnesota pour y suivre des cours de musicologie. Mais peu intéressé par les études, écume le quartier de Dinkytown au contact d’artistes de la Beat Generation naissante.

Il découvre ainsi le folk protestataire de Woody Guthrie, qu’il rencontrera quelques mois plus tard, lorsqu’il s’installera à New York dans le quartier bohème de Greenwich Village et qui deviendra son modèle.

Son profond désir de liberté et d’émancipation se matérialise par le choix d’un pseudonyme. Après Elston Gunn, il opte pour Bob Dillon, puis Dylan et change officiellement d’état civil l’année de ses 21 ans, en 1962.

Hakim Aoudia.