La rivière de Peter Heller
Splendeur et brutalité de la nature
En ces temps de post-confinement covid, nous rêvons tous de voyages lointains et de grands espaces. La rivière de Peter Heller aux Éditions Actes Sud nous rappelle qu’il est quelquefois bon de rester tranquillement chez soi. En tout cas, qu’il est beaucoup moins dangereux.
La rivière de Peter Heller, raconte l’histoire de Wynn et Jack, deux amis d’enfance étudiants à l’université. Ils sont passionnés d’aventures et s’offrent le voyage de leurs rêves : la descente du fleuve Maskwa au nord du Canada, à l’aide d’un canoé, jusqu’à la baie d’Hudson.
Très vite, un troisième personnage fait son apparition : « Une odeur de fumée leur parvenait depuis deux jours. Au début, ils crurent à un autre bivouac. (…) Et puis ils le virent. (…) Un feu de forêt, qui sait à quelle distance et de quelle ampleur, mais plus vaste que tout ce qu’ils pouvaient imaginer. Il semblait s’étendre sur un arc de cercle de cent quatre-vingts degrés, ils ne dirent pas un mot, mais le silence du feu et l’impression qu’il donnait de respirer leur glacèrent le sang. Le vent persistant allait le pousser vers eux. »
Et nos deux compères ne sont pas au bout de leurs peines. En effet, en amorçant leur descente, ils entendent au loin un couple se disputer. Mais le lendemain, ils seront rejoints par un homme seul.
Dans la plus pure tradition du Nature Writing, La rivière tient à la fois du roman d’aventures et du thriller, avec un style d’une très grande maitrise et une superbe écriture à la hauteur de la nature grandiose qu’elle décrit.
Hakim Aoudia.
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