L’univers féerique du château du Rivau.
Non loin de Chinon et à une petite heure de Tours, cette forteresse construite au XIIIe siècle et ses jardins attenants semblent tout droit sortis d’un conte de fées.
Un peu d’histoire
Le Rivau est d’abord une maison forte, au XIIIe siècle.
Son positionnement stratégique, dominant la vallée de la Vienne et de la Veude, en fait un pôle économique et défensif de la Touraine.
Réputée pour ses écuries et la qualité de ses destriers, Jeanne d’Arc s’y arrêtera, en 1429, pour y chercher des chevaux de combat, avant de rejoindre le siège d’Orléans.
En 1438, Annette de Fontenay apporte les seigneuries du château du Rivau en dot, lors de son mariage avec Pierre de Beauvau, conseiller-chambellan du roi Charles VII.
Celui-ci obtiendra, en 1442 pour ses bons et loyaux services, l’autorisation royale de reconstruire le château : « de faire fortifier son hôtel, et d’y faire fossés, murailles, créneaux, arbalétrier, canonnières, tours », d’y installer une garnison commandée par un capitaine : « sans interruption des autorités de la forteresse de Chinon » et de le placer sous la suzeraineté directe du roi, véritable privilège royal.
Son descendant, François de Beauvau, y ajoutera des écuries monumentales, en 1510 et son successeur, y construira une bâtisse d’inspiration renaissance, vers 1550.
À la même époque, François Rabelais le fait offrir par Gargantua à son capitaine Tolmère en récompense des victoires obtenues aux guerres Pichrocolines.
Au grand siècle, il est épargné par Richelieu, grâce à l’intervention de sa sœur Françoise, mariée à Jean de Beauvau (Le cardinal souhaitait démanteler tous les châteaux près de l’actuelle ville de Richelieu afin de récupérer les pierres qui serviraient à construire sa ville).
Les Beauvau quittent la Touraine en 1693, après y avoir régné pendant près de 247 ans.
À la fois, forteresse médiévale à l’extérieur et château de la Renaissance à l’intérieur, il est classé monument historique en 1918.
Racheté, en 1992, par la famille Laigneau, il retrouve son lustre d’antan, au bout de longs travaux de rénovation, pour une réouverture au public en 2000.
Des jardins remarquables
Créés par Patricia Laigneau, propriétaire des lieux, 14 jardins, classés Jardins Remarquables par le ministère de la Culture, entourent le château.
Conçus sur le thème du conte de fées et du merveilleux, on passe du Labyrinthe d’Alice, à la Cabane de l’ogre et au Potager de Gargantua.
Sans oublier Le Royaume des Roses, contenant 495 variétés rares avec plus de 1600 pieds, labellisé conservatoire de la rose parfumée.
Un parcours dédié à l’art contemporain
Dispersées dans les jardins, 20 pièces monumentales d’art contemporain viennent agrémenter la visite : la taupe géante de Ghyslain Bertholon, le godillot surdimensionné d’Amy O’ Neill, les énormes bottes de sept lieues de Lilian Bourgeat ou le verre à saké coquin de Nicole Tran Ba Vang.
Le château possède également une collection d’œuvres allant du Moyen Âge à l’époque contemporaine, qui sont exposées dans ses salles.
Un site touristique
Enfin, le site propose des chasses au trésor et des costumes pour les enfants, un Garden Escape Game, un hôtel 4 étoiles, un salon de thé, un restaurant locavore, un restaurant gastronomique, des séminaires d’entreprises et des expositions.
Un lieu magique à ne surtout pas rater.
Rosa Tandjaoui.
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