Un ami imaginaire, à quoi ça sert ?

S’il peut faire peur aux parents, l’ami imaginaire reste la manifestation ordinaire de l’imagination et de la créativité des enfants. Il a, de tout temps, nourri notre culture populaire, avec différentes représentations.

Dans la littérature jeunesse et la BD

• Skiddy, mon ami imaginaire de Katherine Applegate aux Éditions Bayard Jeunesse. C’est un roman (à partir de 10 ans) qui narre le quotidien difficile du jeune Jackson. Celui-ci est obligé de vivre dans une voiture avec sa petite sœur et ses parents. Jusqu’au moment où Skiddy, son ami imaginaire réapparait avec une mission : aider la famille à surmonter cette épreuve.

• Amanda et les amis imaginaires de A. F. Harrold et Emily Gravett aux Éditions du Seuil. C’est un roman illustré (à partir de 9 ans) basé sur un postulat extrêmement original : les amis imaginaires existent réellement. Ils sont comme des entités dont les enfants seraient les hôtes. Ainsi, nous suivons les mésaventures de Rudger, menacé de disparaitre, tandis que son amie Amanda est plongée dans le coma à la suite d’un accident.

• Aldo et Rosa, quand l’amitié donne des ailes de Mariachiara Di Giorgio et Susanna Mattiangeli aux Éditions Gallimard. C’est une bande dessinée (à partir de 10 ans) qui aborde avec beaucoup de sensibilité le délicat sujet du passage de l’enfance à l’adolescence.

• Calvin et Hobbes de Bill Watterson aux Éditions Hors Collection. C’est une bande dessinée (de 12 à 99 ans) humoristique qui relate l’histoire d’un petit garçon de 6 ans, Calvin. Il est persuadé que sa peluche, Hobbes, est un tigre vivant. Plus profondément, il s’agit, d’une réelle satire de la société occidentale et de ses travers, avec une dimension philosophique extrêmement prégnante.

Dans le cinéma

• Harvey de Henry Koster avec James Stewart et Joséphine Hull. C’est une comédie de 1950, adapté de la pièce éponyme de Mary Chase. Elwood est un personnage naïf et fantasque persuadé d’avoir un ami imaginaire. Celui-ci est un lapin géant, qu’il est le seul à voir, mais que son entourage a, semble-t-il, finit par accepter.
• Jojo Rabbit de Taika Waititi est une adaptation libre du roman de Christine Leunens, Le Ciel en Cage. Jojo est un jeune garçon solitaire de 10 ans embrigadé dans les jeunesses hitlériennes. Lorsqu’il découvre que sa mère, Rosie, cache dans l’une des chambres de leur maison une jeune fille juive prénommée Elsa. C’est alors que toutes ses certitudes sont remises en cause, et notamment celles de son ami imaginaire ; version loufoque d’Adolph Hitler.

• Le Complexe du Castor de Jodie Foster avec Mel Gibson. Il narre les mésaventures de Walter Black, quinquagénaire dépressif, séparé de sa femme et de ses enfants, qui trouve, un soir de beuverie, une vieille peluche de castor dans une benne à ordures et qui commence à dialoguer avec elle. L’effet est immédiat et notre héros réussit à reprendre le dessus, alors que son ami le castor se révèle très vite, pour le moins envahissant.
• Seul au monde de Robert Zemeckis avec Tom Hanks et Helen Hunt. Il raconte la mésaventure de Chuck Noland, modeste employé de FedEx, qui se retrouve, à la suite d’un accident d’avion, échoué sur une ile déserte, pendant près de 4 ans. Il va se lier d’amitié avec un ballon de volley-ball trouvé sur la plage, qu’il surnommera Wilson. Celui-ci deviendra son confident.

Hakim Aoudia.