Sauvages, au cœur des zoos humains.
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Sauvages, au cœur des zoos humains.

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 2 minutes

Ce documentaire de Bruno Victor-Pujebet et Pascal Blanchard diffusé sur ARTE, analyse ce spectacle de masse que furent ces exhibitions d’êtres humains ; une période pas si lointaine où l’on tenait pour établies l’existence et l’inégalité des races humaines.

Un phénomène très ancien

Dès l’Antiquité, les Grecs et les Égyptiens exhibaient leurs sauvages, mais le phénomène se développe dans les cours européennes avec les Grandes Découvertes.

Ces expositions présentaient, le plus souvent, des villages indigènes reconstitués dans l’enceinte même des zoos européens.

Un terme récent

L’expression zoo humain voit le jour au début des années 2000 pour décrire ce phénomène dont l’objectif premier est de montrer la suprématie occidentale, les aspects positifs de la colonisation, mais également des spectacles de masses extrêmement lucratifs.

Une véritable industrie du spectacle

Cette industrie de l’exhibition humaine aurait attiré près d’un milliard et demi de visiteurs entre le XVIe siècle et le milieu du XXe, devenant ainsi l’un des plus puissants vecteurs d’un racisme populaire institutionnel.

Racisme et deshumanisation

En témoigne la tristement célèbre Venus Hottentote, femme originaire d’Afrique du Sud, qui sera exposée comme un phénomène de foire dès 1810 en Angleterre puis en France et qui sera disséquée au nom de la science après sa mort en 1815.

Africains, Amérindiens, Coréens, Lapons et autres peuples dits exotiques seront ainsi présentés à des populations avides de distractions, construisant leurs identités nationales, jusque-là assez floues, sur le mythe de la modernité occidentale.

Ajoutons à cet attrait pour l’exotisme, une dimension non négligeable liée à l’érotisme, au rapport à la nudité et au voyeurisme d’une société puritaine et hypocrite.

Un lent déclin

À partir des années 1930, le phénomène décline, à la fois par lassitude du public, mais surtout grâce à l’essor du cinéma.

Rappelons néanmoins que l’Exposition Universelle de Bruxelles en 1958 présenta la reconstitution d’un village congolais, qui fut abandonnée par ses figurants lorsque des visiteurs leur jetèrent des bananes ; signe à la fois d’un changement d’époque et de la prégnance d’un racisme ordinaire.

Hakim Aoudia.

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