Découvrez la Maison Picassiette à Chartres.
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Découvrez la Maison Picassiette à Chartres.

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 3 minutes

Découvrez ou redécouvrez la Maison Picassiette à Chartres, ce chef-d’œuvre d’architecture naïve et d’Art brut, sous la houlette bienveillante et passionnée de la guide conférencière Véronique Domagalski.

Une œuvre d’art

L’architecture naïve et l’Art brut désignent les constructions, les productions et les œuvres de personnes autodidactes.

Sans formation artistique, celle-ci ne respectent pas, volontairement ou non, les règles et canons de la discipline en question.

Raymond Isidore

Il naît le 8 septembre 1900 à Chartres d’une famille modeste de huit enfants. On raconte qu’il aurait perdu la vue très jeune et guérit de façon miraculeuse, à l’âge de 10 ans, en embrassant le pied du pilier Notre-Dame en la cathédrale de Chartres.

Il effectuera son service militaire dans le 3e régiment d’Artillerie coloniale à Vincennes, puis en Allemagne. Là il sera canonnier et obtiendra même un certificat de bonne conduite.

Exerçant désormais le métier de mouleur, il épouse, en 1924, Adrienne Rolland, lingère veuve, mère de 3 enfants, de 11 ans son ainée et dont il n’aura pas d’enfants.

À cette époque, il se rapproche des idées communistes, lit quotidiennement le journal l’Humanité et participe régulièrement aux manifestations. Il devient, dès 1926, conducteur de tramway à vapeur sur la ligne Chartres-Angerville.

Les débuts

La Maison picassiette Chartres, Crédit photo

Le 24 décembre 1929, Raymond Isidore acquiert une parcelle de terre en friche, sans aucune commodité, rue des Rouliers (actuellement rue du Repos) et démarre seul, la construction d’une petite maison.

La famille s’y installera en 1931 et il ajoutera, en 1932, deux terrains contigus qu’il transformera en potager et verger.

Complètement investi dans la construction et l’aménagement de sa maison, il vit de petits boulots, notamment celui de jardinier. Néanmoins, son caractère difficile commence à lui causer du tort, notamment lorsqu’on lui propose à nouveau un poste de conducteur et qu’il refuse de peur de renverser des piétons.

La ville de Chartres embauche celui-ci au dépôt d’ordures en 1935. Il commence alors à collecter des débris de céramiques et de porcelaines. Il les assemble pour créer les premières mosaïques qui habilleront l’intérieur et l’extérieur de sa maison.

Cette quête effrénée de morceaux de vaisselles cassées amène les habitants du quartier à le surnommer pique assiette.

De plus en plus instable professionnellement, il est décrit par ses proches comme quelqu’un de simple, doux et consciencieux. Il peut cependant entrer dans des colères noires s’il pense être victime d’injustice.

Dans les années 1940, des crises de démence l’obligent à subir de nombreux séjours psychiatriques. En 1949, après une énième altercation avec l’un de ses supérieurs, il est muté comme balayeur au cimetière de Saint-Chéron.

La médiatisation

Isidore Raymond prit en photo avec sa femme devant la maison picassiette a chartres
Raymond et sa femme devant la maison picassiette Chartres, crédit photo

Sa médiatisation commence dans les années 1950 ; lorsqu’il rencontre Pablo Picasso en 1954 et photographié par Robert Doisneau en 1956.

La même année, il achète un terrain voisin et y dresse une chapelle et une maison d’été, qu’il recouvre entièrement de fresques en mosaïques.

Au début des années 1960, sa santé se dégrade, il est interné à de nombreuses reprises, pour finir par décéder le 07 septembre 1964.

La Maison Picassiette

La Maison Picassiette à Chartes, crédit photo

Rachetée par la ville de Chartres en 1981 ; elle est classée Monument historique en 1983 et reçoit le label architectural Patrimoine du XXe siècle en 2017.

Dès l’entrée, des mosaïques colorées couvrent les moindres recoins des murs, sols, plafonds intérieurs et extérieurs ; preuve s’il en est de la créativité sans limites de Raymond Isidore.

La déambulation commence par la maison principale, puis la chapelle en mosaïques, la cour noire, la maison d’été, le jardin et le tombeau de l’esprit.

Des visites guidées

C’CHARTRES TOURISME propose, chaque dimanche, des visites immersives animées par une guide passionnée.

Véronique Domagalski incarne une Adrienne Isidore plus vraie que nature. Avec beaucoup d’affection pour son époux Raymond, elle nous fait entrer dans son univers et découvrir son œuvre.

Pour le meilleur et pour le pire, elle raconte les moments difficiles, mais aussi la fierté de se voir photographier avec son mari par Robert Doisneau.

Une visite indispensable !

Rosa Tandjaoui.

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La maison Picassiette de Chartres

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