Monastère royal de Brou : chef-d’œuvre gothique !
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Monastère royal de Brou : chef-d’œuvre gothique !

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 2 minutes

Voulu par Marguerite d’Autriche au début du XVIe siècle, pour honorer la mémoire de son défunt mari, le Monastère royal de Brou est un des rares témoignages de cette architecture qui clôture la fin du gothique.

Genèse du lieu

Bien avant la fondation du monastère royal actuel, Brou était déjà un lieu de culte depuis des siècles. Des vestiges archéologiques mis à jour récemment révèlent la présence d’ossements antiques et paléochrétiens, ainsi que des fragments de céramiques du IIIe siècle.

Un ermitage y est fondé vers 927, par Saint Gérard, évêque de Mâcon, qui y sera enterré à sa mort, en 958.

Devenu un prieuré dépendant de l’abbaye d’Ambronay ; Hugues, archevêque de Lyon, fixe les limites de sa dîme en 1084.

Abritant alors la tombe de Saint-Gérard, une église dédiée à Saint-Pierre y est construite.

Abandonné jusqu’au début du XIVe siècle, il est confié au comte Amédée V de Savoie contre la promesse d’y maintenir des religieux, en 1319.

Une histoire d’amour

En 1506, le prieuré est racheté par Marguerite d’Autriche pour y fonder un monastère et une église. La petite-fille de Charles le Téméraire a un triple objectif : édifier un sanctuaire destiné à accueillir le tombeau de son défunt mari et grand amour, le duc de Savoie Philibert le Beau (mort prématurément à 24 ans d’un accident de chasse), celui de sa belle-mère, Marguerite de Bourbon et sa propre sépulture.

Marguerite d’Autriche, portrait de Bernard Van Orley. Copyright Musée Royal de Bruxelles.

Témoignage de son immense douleur, le lieu sera confié à une communauté de moines augustins qui prieront pour les défunts.

Un chantier ambitieux

La construction débute en 1506 et Marguerite d’Autriche choisit elle-même les maitres d’œuvres, d’ouvrages, ainsi que les matériaux les plus nobles.

Avec ses bâtiments monastiques, qui s’articulent autour d’une église et de trois cloîtres, il est sublimé par des tombeaux aux dentelles de pierre, de sublimes vitraux et de magnifiques sculptures.

Elle n’en verra malheureusement pas la fin, décédant en 1530, deux ans avant l’achèvement des travaux.

Sauvetage et consécration

À la Révolution, les Augustins sont chassés du monastère.

Gravure à l’eau-forte de François-Denis Née et Louis-Joseph Masquelier d’après un dessin de Jean-Baptiste Lallemand, représentant l’église Saint-Nicolas-de-Tolentin de Brou à Bourg-en-Bresse (Ain) à la fin du XVIIIème siècle (1780). Copyright bellefrance.fr.

Dès 1793, il abrite le 1er Régiment de Hussards, puis on y enferme les prêtres abdicateurs de Brou, ce qui contribue à le sauver de la démolition.

Thomas Riboud, député de l’Ain et membre du conseil des cinq-cents contribuera également à son sauvetage, en le faisant déclarer Monument National par la Convention.

Son église sera classée Monument Historique en 1862, ses deux premiers cloîtres en 1889 et le troisième en 1935.

La municipalité de Bourg-en-Bresse l’acquiert en 1922 et y installe son musée, aux riches collections de Beaux-Arts et d’arts décoratifs.

Il sera élu, en 2014, monument préféré des Français.

Rosa Tandjaoui.

Notre note
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