Monet et Mitchell à l’honneur à la Fondation Louis Vuitton !
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Monet et Mitchell à l’honneur à la Fondation Louis Vuitton !

Paris

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 4 minutes

La Fondation Louis Vuitton fait dialoguer l’œuvre de Claude Monet et celle de Joan Mitchell. Une sublime exposition où deux monstres sacrés de la peinture se font face, du 05/10/2022 au 27/02/2023.

Claude Monet  

Né à Paris en 1840, il grandit au Havre et découvre la peinture grâce à une influence majeure : « Si je suis devenu un peintre, c’est à Eugène Boudin que je le dois. »  

Installé à Paris, il y côtoie Frédéric Bazille, Auguste Renoir, Alfred Sisley et Camille Pissarro.  

Avec Édouard Manet comme figure de proue, il fait partie d’un groupe dont la palette claire, la touche libre et les sujets modernes déplaisent aux jurys officiels.  

Ils décident d’organiser leur propre exposition en 1874 : Monet y présentera Impression, soleil levant qui inspirera au journaliste Louis Leroy le terme ironique d’impressionnistes, qui restera associé au groupe.  

Le succès arrivera beaucoup plus tard lorsque son marchand, Paul Durand-Ruel aura l’idée d’exposer les œuvres des impressionnistes aux États-Unis, où le public se montre beaucoup plus réceptif aux audaces de ces derniers. 

Claude Monet, Impression Soleil Levant (1872)

Monet s’installe à Giverny et y achète une maison de paysan, bordée par un verger et un jardin dont il fera le paradis fleuri qui l’a toujours fait rêver.  

S’inspirant de ses voyages, il trouvera également de nombreux sujets de peinture dans la campagne normande environnante.  

Les meules qui parsèment les champs de Giverny vont ainsi lui inspirer ses premières séries, dévoilant les changements de lumières et de couleurs au fil des heures et des saisons.  

Bien des années plus tard, Vassily Kandinsky, l’un des fondateurs de l’art abstrait, confessera à quel point, l’une des meules de Monet lui inspirera la possibilité d’une peinture sans motif et sans objet. 

En 1895, Monet commence à peindre le jardin d’eau qu’il a créé en bordure de l’Epte et le bassin aux nymphéas devient peu à peu son sujet exclusif, y compris lorsqu’il est atteint d’une double cataracte en 1912 et même quelques jours avant sa mort en 1926. 

Joan Mitchell 

Joan Mitchell naît le 12 février 1925 à Chicago. Sa mère, Marion Strobel, est poétesse et codirectrice de la revue Poetry, tandis que son père, James Herbert Mitchell, est médecin. 

Dans ce milieu familial extrêmement stimulant, elle visite régulièrement les musées. Ainsi nait sa passion pour Cézanne, Van Gogh, Matisse et Kandinsky. 

En 1942, elle intègre le Smith College de Northampton. Elle y étudie la littérature anglaise et l’histoire de l’art. De plus, elle commence à pratiquer l’aquarelle en plein air. 

En 1944, elle accède à l’Art Institute de Chicago, qui lui octroie une bourse d’étude à l’étranger. Voilà pourquoi elle passe une année en France, avant de revenir s’installer à New York en 1949. 

Dès lors, elle est affiliée au courant de l’expressionnisme abstrait et devient membre de l’Artist’s Club. De telle sorte qu’elle côtoie désormais : Jackson Pollock, Franz Kline et Willem de Kooning. 

Au début des années 1950, elle expose régulièrement à New York et fait de fréquents séjours en France. Elle finit par s’installer à Paris en 1959. 

En 1967, à la mort de sa mère, elle achète une maison à Vétheuil, un petit village à quelques kilomètres de Giverny. D’ailleurs, sa propriété qui domine une boucle de la Seine est située juste au-dessus de l’ancienne maison de Claude Monet.

Joan Mitchel. HANS (TRIPTYCH) (1981)

Bien qu’elle ait fait ses débuts dans le sillage du mouvement expressionniste abstrait, elle s’en éloigne de plus en plus avec le temps.

Après son installation en France, Joan Mitchell développe son propre style et se décrit ainsi : « Je peins des paysages remémorés que j’emporte avec moi, ainsi que le souvenir des sentiments qu’ils m’ont inspirés, qui sont bien sûr transformés… Je préfèrerais laisser la nature là où elle est. Elle est assez belle comme ça. Je ne veux pas l’améliorer et certainement pas la refléter. Je préfèrerais peindre les traces qu’elle laisse en moi. » 

Elle décède à Paris, le 30 octobre 1992. 

L’exposition Monet – Mitchell 

Joan Mitchell a toujours refusé les comparaisons entre son œuvre et la peinture tardive de Claude Monet.  

Installée à Vétheuil, près de Giverny, on imagine aisément à quel point la proximité avec ce haut lieu de l’impressionnisme devait être pesante. De même que la figure tutélaire de son créateur. 

Néanmoins, il est impossible de ne pas établir de parallèles entre ces deux peintres. 

Il y a, tout d’abord, un travail basé sur l’observation constante de la nature. Ensuite, un rapport viscéral à la couleur et la lumière. Enfin, la pratique des séries de peintures et le recours au fractionnement des toiles sous forme de polyptyque. 

À travers une soixantaine d’œuvres remarquables, se met en place un échange inédit entre ces deux grandes figures de la peinture. 

À noter qu’une rétrospective Joan Mitchell, d’une cinquantaine d’œuvres, accompagne et complète cette exposition. 

Un évènement incontournable ! 

Hakim Aoudia.  

Notre note
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