Rien À Perdre (RAP de meufs) : OSSEM !
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Rien À Perdre (RAP de meufs) : OSSEM !

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 3 minutes

« T’aimes le rap et t’es féministe ? » Loin du désir de parler encore des rappeurs et de leurs pratiques parfois encore sexistes et misogynes, nous tâcherons ici de mettre en lumière des rappeuses, qui s’imposent, qui explosent, et se font une place sans attendre qu’on la leur donne. Cette fois-ci découvrons Ossem.

Du rap et du soleil

Ossem grandit à Nîmes, et pour elle, le rap, c’est une histoire de rue, de sud et de famille.

Selon Ossem, la famille c’est primordial, autant celle que l’on a que celle que l’on se construit. Issue d’un foyer, elle se rappelle que c’est là qu’elle écrit et qu’elle rappe son premier texte.

En déambulant dans les rues de Nîmes, elle se souvient aussi des espaces dans lesquels elle a approfondi son rapport à la musique, auprès d’ami-es, de connaissances, de celles et ceux qu’elle considère comme les membres de sa famille. Ainsi, elle raconte que c’est devant le musée d’art contemporain de la ville qu’elle s’ancre le rythme dans la peau, en enchaînant d’abord les battles de danse avec ses potes.

Puis, elle raconte comment ses amis lui ont parlé de rap, lesquels d’entre eux pratiquaient déjà, les clips auxquels elle a participé avant de se lancer elle-même.

Entre musique et cinéma, un début de carrière qui attise la curiosité

Ossem s’est aussi retrouvée derrière nos écrans, peu après avoir débuté sa carrière avec la sortie de son titre H A I N E, en septembre 2019.

En effet, à ce moment-là, elle a été castée pour un rôle dans la mini-série Caïd, créée par Ange Basterga et Nicolas Lopez, et qui est une adaptation du long-métrage du même nom. Sortie en mars 2021, la série est toujours disponible sur Netflix.

De cette série, elle tirera plusieurs titres, disponibles sur Youtube. Aussi à l’aise derrière un micro que devant une caméra, Ossem s’intéresse au milieu de la musique et à celui du cinéma.

Pour ce qui est du rap, elle rêve de remplir un jour l’arène de Nîmes – et on le lui souhaite.

Une personnalité forte

Dans son premier titre H A I N E, la rappeuse nous donne une image d’elle à la fois fragile et forte.

Pour Ossem, pas question de cacher son vécu ou ses émotions, mais un réel désir de montrer la puissance qui peut émerger d’un parcours de vie complexe.

La rappeuse évoque une forme de manque de confiance en elle, à cause d’un parcours difficile, mais aussi l’aide que la musique constitue pour elle : « Ma haine est gravée dans mon miroir // J’suis l’reflet de c’que je miroite, […] J’irai par étapes// Confiance je n’ai pas // Donc j’me barricade // Et musique m’accompagne […] ».

Cependant, également sûre de ses valeurs, elle dénonce le manque de courage de certaines autres personnes, et annonce déjà qu’elle connait sa valeur et ne se laissera pas marcher dessus : « Mais dis-moi où est ton courage ? // En fait j’veux même pas savoir // Même dans l’noir j’voudrais pas ta place […] ».

Une affirmation de soi

Elle n’oublie pas, ainsi, de s’affirmer, rappelant que malgré les difficultés, personne ne pourra se mettre sur son passage et empêcher son ascension.

Dès ce premier titre, on observe l’honnêteté avec laquelle la rappeuse décrit ses émotions, sans pour autant que ces dernières ne deviennent une faiblesse. Une construction intelligente et intéressante qui nous séduit en évoquant tout autant les douleurs et les tourments, que les forces et les capacités de progression.

Une carrière qui ne demande qu’à décoller !

Également l’une des vainqueuses du concours Rappeuses en liberté, elle va se voir offrir, à l’instar de Zorba, un accompagnement financier et professionnel pour la suite de sa carrière.

Toutefois, nous constatons le retrait sur les plateformes d’écoute de son titre Fire, qui semblait pourtant donner le ton et annonce prochainement la suite du travail de la jeune rappeuse.

Forte et puissante, mais aussi bienveillante, Ossem espère devenir une source d’inspiration et un soutien pour d’autres jeunes, femmes comme hommes, qui elles et eux aussi, connaissent une enfance en foyer, éloigné-es ou coupé-es de leur famille.

Une carrière aux multiples facettes qui s’annonce d’ores et déjà très riche, et qu’on espère (re)voir démarrer de plus belle très prochainement !

Juliette Héraud.

Notre note
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Websérie Rappeuses en Liberté – Ossem

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