Arcane, la série explosive qui nous en met plein les yeux !

Créée par Riot Games à partir du jeu vidéo, League of Legends, et diffusée par Netflix, Arcane est une série explosive qui assemble, dans un cocktail parfait, une intrigue complexe, des personnages puissants et une esthétique envoûtante. Zoom sur un succès mondial par le studio français, Fortiche.

D’un jeu vidéo vers une série sur la lutte des classes

Arcane est une série animée produite par Riot Games et inspirée de leur jeu réunissant des millions de joueur-euses dans le monde : League of Legends. Ce jeu en ligne regroupant deux équipes de cinq, chacun-e choisissant un poste et un « champion » — autrement dit un personnage avec une capacité particulière — puis devant ensemble attaquer les tours adverses jusqu’au cœur du camp ennemi pour remporter la partie.

Vous n’êtes pas joueur-euse de League of Legends ? Pas de panique ! Riot Games semble avoir réussi son pari : la série fut, en quelques semaines, la série la plus vue sur Netflix dans le monde et n’a pas seulement conquis un public de gamer.

L’histoire se déroule dans une cité divisée en deux parties : la ville haute, où vivent de riches familles, scientifiques et conseillers politiques, et la ville basse, comme son nom l’indique, en dessous de la ville haute, plongée dans l’obscurité d’un canyon éclairé par des néons. Ici habite Vi avec sa sœur Poeder. Obligées de voler les riches de la ville haute pour survivre, elles tomberont sur un artefact très puissant et s’attireront les foudres de la ville haute, chacune à leur manière. Ainsi commence la série avant de nous emporter, à travers trois cycles de trois épisodes, à travers les strates d’une lutte des classes qui s’organise dans les profondeurs et menace de remonter à la surface…

Des personnages complexes

Il fallait des personnages complexes pour maintenir une intrigue politique à l’envergure de la fantasy et du projet de la série. Ce que l’on remarque presque aussitôt, une fois l’univers installé, c’est la psychose qui envahit presque tous les personnages, rendant le scénario aussi complexe, addictif et déchirant.

On peut noter aussi et surtout, l’importance des personnages féminins, à la fois dans l’histoire et dans leur diversité de rôle et de représentation. La majorité des scènes de combat sont provoquées et assumées par des personnages féminins : et il ne s’agit pas de se crêper le chignon ni de se tirer la langue, on parle ici de vraies combattantes qui n’ont pas froid aux yeux quand il s’agit de survivre… ou de se venger.

Parce que non, il ne suffit pas seulement de créer des personnages féminins pour représenter des personnages féminins. L’intelligence féministe de la série semble là, non seulement parce qu’elles ne sont pas nécessairement gentilles, intelligentes et justes, mais aussi, parce qu’elles occupent aussi le second plan : des mères tyranniques, des conseillères politiques manipulatrices, la bras droit de l’antagoniste… Ce sont des personnages pensés avec un passé, une quête, une psychologie complexe, participant à la richesse de la série.

Une esthétique jamais vue

Non, ça ne ressemble pas à un Miyazaki, ni à un Pixar, et encore moins à Disney.

Dans le domaine de l’animé, l’esthétique d’Arcane est du jamais vu. Un intense mélange entre plusieurs univers vient compléter la complexité de l’histoire, de la psychologie des personnages et de l’intrigue. En effet, l’univers d’Arcane mélange surtout deux esthétiques propres à la fantasy et la science-fiction, mais aussi au jeu vidéo. Produit dans un studio français, la série ressemble graphiquement à des cinématiques (moments narratifs) dans les jeux vidéo : une animation 3D qui semble tracée à l’acrylique. Des influences à la fois cyberpunk (fantasmes et projections futuristes liées aux nouvelles technologies), ainsi qu’un éclairage steampunk (esthétique inspirée de l’époque industrielle du XIXe siècle) viennent compléter le tableau.

Voici de quoi en prendre plein les yeux : d’un côté un éclairage néon trois couleurs (vert, bleu, violet), qui s’accompagne souvent d’électro pour accompagner les scènes de bastons et de l’autre, des sons punks voire métal, des riffs de guitare pour les longueurs ; sans oublier que le groupe Imagine Dragons signe un générique puissant que vous aurez envie de réécouter après les derniers épisodes.

Enfin, comme cerise sur le gâteau, des décors inspirés par l’art nouveau viennent se glisser dans certaines scènes… laissant peut-être entrevoir quelques indices sur la suite…

Alors, quel lien avec League of Legends ?

S’il n’est pas nécessaire d’y avoir joué, certains joueur-euses pourront s’amuser à deviner là où nous emmène le scénario. La série crée à la manière de spin-off, une narration autour de plusieurs personnages du jeu en leur créant un passé, des liens entre eux, mais aussi un lien avec leurs armes et pouvoir…

Joueur-euse ou non, observez les armes, l’évolution de chaque psychose… Alors vous comprendrez pourquoi on leur a donné ce nom, pourquoi cette arme ou ce pouvoir. Pour les joueur-euses, vous vous amuserez, je l’espère autant que moi, à observer les scènes de suspense digne d’un Spielberg comme une partie de LoL : chacun à son poste avec son talent, pour un but précis et les quelques noobs (joueur-euse qui se démarque par son amateurisme) qui se glissent dans notre équipe…

En bref, que vous soyez joueur-euse de League of Legends ou non, si vous aimez la science-fiction, les films d’action et que vous voulez en prendre plein les yeux…

Foncez voir Arcane et dites-nous ce que vous en avez pensé !

Lucine Ailloud