Jean Bardin à Orléans : une exposition à rebondissements !
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Jean Bardin à Orléans : une exposition à rebondissements !

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 3 minutes

L’exposition Jean Bardin le feu sacré, qui se tient au Musée des Beaux-Arts d’Orléans jusqu’au 30 avril, vient de recevoir le label « Exposition d’intérêt national ». Visiter cette exposition, c’est découvrir une double trajectoire jalonnée de rebondissements, celle du peintre et celle du musée d’Orléans.

Par Anne-Cécile Chapuis

Un lien orléanais

Jean Bardin (1732-1809) a une histoire fusionnelle avec Orléans. Dessinateur reconnu et peintre d’histoire, il passe trois ans à Rome avant de s’installer à Paris. Il expose au Salon du Louvre et honore différentes commandes pour des églises ou cathédrales. En 1786, il est désigné par Thomas-Aignan Desfriches pour venir ouvrir à Orléans une école gratuite de dessin. Il développe ce lieu de formation en lui adossant un musée dès 1799, posant ainsi les jalons de ce qui deviendra en 1823 l’actuel Musée des Beaux-Arts. Jean Bardin résidera à Orléans jusqu’à la fin de sa vie, s’impliquant dans la vie culturelle et politique de la cité.

Une volonté du Musée à honorer un peintre méconnu

Depuis plusieurs années, l’équipe des Musées d’Orléans dirigée par Olivia Voisin cherchait à mettre en valeur Jean Bardin, pour son apport culturel à la ville, pour son impact dans l’histoire de la peinture du XVIIIe siècle, et tout simplement pour la qualité de ses productions en peinture et dessins. Plusieurs années ont été nécessaires, sous l’impulsion de Frédéric Jiméno, commissaire de l’exposition, pour réunir les œuvres les plus marquantes, négocier avec les détenteurs, organiser les transports et réaliser une exposition scénarisée.

Dans les coulisses de l’exposition Jean Bardin. Jean Bardin à Orléans : une exposition à rebondissements.

Quelques anecdotes

Mettre en valeur un peintre, c’est identifier certaines œuvres anonymes. En l’occurrence, plusieurs tableaux sont passés par les mains des experts et se sont révélés pouvoir être attribués à jean Bardin. En revanche, des fausses attributions ont aussi pu être démasquées. Olivia Voisin et Mehdi Korchane sont intarissables sur cette exposition qui résonne au cœur des orléanais, et tiennent en haleine le visiteur en narrant les histoires parfois « rocambolesques » de l’acquisition de tableaux, comme celui, incontournable, qui représente la première école de dessin d’Orléans et clôt l’exposition.

Règlement de l’École académique de peinture, sculpture, architecture et autres arts dépendants du dessin. Imprimé. 1787. (Jean Bardin à Orléans : une exposition à rebondissements). Crédit photo Archives municipales d’Orléans, 7R1.

Le cœur de l’exposition

Le parcours est chronologique et raisonné. On peut suivre les traces de jean Bardin depuis son prix de Rome jusqu’à l’école de dessin d’Orléans. Le centre de l’exposition abrite les sept tableaux magistraux représentant les sept sacrements. Appartenant aux chartreux de Valbonne (Gard), ils ornent le réfectoire des moines de Saragosse. Arriver à les voir, bien mis en valeur, nettoyés et sortis de l’ombre est une aubaine. Ne resterait plus qu’à les restaurer, mais où en trouver le budget ? Et la directrice de rêver à un maintien sur Orléans de cette « œuvre d’une vie » d’un peintre qui a marqué la ville et y aurait tout sa place.

Exposition Jean Bardin au Musée d’Orléans. Les “sept sacrements”, l’œuvre d’une vie. Crédit photo JLBouland.

Un futur rebondissement à espérer ? l’avenir nous le dira, mais en attendant, les sept sacrements, entourés de nombreux tableaux et dessins sont bel et bien là et attendent le visiteur jusqu’au 30 avril.

Notre note

Commentaires

1
Touraquet

A voir absolument! Dans un cadre magnifique qui met en valeur les œuvres présentées et si bien commentées.

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