Basra, chef d’œuvre de Pete La Roca Sims !
Pete La Roca Sims est un batteur de légende, très peu connu des amateurs de jazz. Lorsqu’il enregistre Basra en 1965, il a déjà une dizaine d’enregistrements en sideman à son actif, collaborant notamment avec Sonny Rollins et John Coltrane. Cet album que je vous propose de découvrir est, très certainement, l’un des chefs-d’œuvre les plus sous-estimés du catalogue Blue Note !
Des débuts en tant que leader
Lorsqu’il enregistre Basra en 1965, son premier album et chef-d’œuvre absolu sur le label Blue Note, Pete La Roca a déjà pas mal roulé sa bosse et collaboré avec les meilleurs.

Pour son premier projet en tant que leader, il choisit Steve Kuhn au piano et Steve Swallow à la contrebasse, ce qui fera dire au critique Ira Gitler : « Voici l’une des sections rythmiques les plus à l’écoute du jazz. »
Il s’adjoint également les services de l’immense saxophoniste ténor Joe Henderson, avec lequel il avait collaboré quelques années plus tôt.
Le résultat est un véritable coup de maître. Un album unique, d’une beauté rare, mystérieuse et magique à la fois.
Malagueña
Avec son inspiration flamenco, ce morceau a ce « quelque chose d’espagnol » qui rappelle à Pete La Roca ses années de formation. À noter le magnifique solo d’un Steve Kuhn commençant à se débarrasser de ses influences evansienne pour inventer sa propre voix. Enfin, on ne peut s’empêcher de faire le lien avec le « Olé » de John Coltrane, lui-même inspiré du folklore populaire espagnol de « El Vito ».
Candu
Il s’agit là d’un blues d’une grande originalité qui groove et swingue. Son point d’orgue étant un superbe échange en quatre temps, entre Pete La Roca et Joe Henderson à la fin du morceau.
Tears come from heaven
Cet enregistrement montre l’appétence et la grande maîtrise du groupe pour les changements d’accords, notamment lors du superbe solo de Pete La Roca.
Basra
Basée sur un seul accord, cette composition, avec ses accents orientaux, explore les immenses possibilités du jazz modal. À noter la magnifique introduction de Steve Swallow à la contrebasse.
Lazy Afternoon
Ici, les emprunts au « Flamenko sketches » de Miles Davis sont évidents. Et mettent en avant un Joe Henderson d’une immense sensibilité au sommet de son art.
Eiderdown
Cette composition qui clôture l’album laisse à chacun la liberté de s’exprimer. Steve Kuhn revient à ses premiers amours avec un solo digne du meilleur Bill Evans. Joe Henderson démontre son sens absolu de la mélodie. Tandis que Steve Swallow nous gratifie d’un solo plein de convictions.
Le vinyle, une culture
Si vous n’avez pas encore succombé au retour du vinyle, qui n’a par ailleurs jamais disparu, il est temps de vous y mettre.
Bien plus qu’un simple objet, il séduit de plus en plus, néophytes et passionnées, par la qualité de ses pochettes, sa fidélité sonore et la richesse du son.
De plus, il permet de se réapproprier l’instant et de prendre le temps.
Tout commence par ce petit rituel, où l’on choisit son disque, puis on extrait la galette de sa pochette et de son étui en plastique. Il faut ensuite la poser sur la platine, positionner soigneusement l’aiguille, savoir apprécier son crépitement si caractéristique, s’assoir et écouter, en parcourant la jaquette.
Bien choisir sa platine
Support privilégié pour apprécier cette qualité de son si particulière, le disque vinyle nécessite de s’équiper en conséquence.
J’ai choisi pour vous avec le souci du meilleur rapport qualité prix, le système stéréo complet ULTIMA 40 KOMBO VINYL 250 de Teufel.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne écoute.
Hakim Aoudia.
Ajouter un commentaire