Notre playlist en hommage à Duke Ellington !
Compositeur, pianiste et chef d’orchestre, Duke Ellington est considéré comme l’un des plus grands noms du jazz, avec une carrière qui a duré plus de 50 ans, parsemée de plus d’un millier de compositions. Alors que nous fêtons l’anniversaire de sa naissance, le 29 avril 1899, voici notre playlist idéale en hommage à Duke Ellington.
Enfance et formation
Edward Kennedy Ellington naît le 29 avril 1899 à Washington.
Issu d’une famille de la petite bourgeoisie noire, il s’initie au piano dès l’âge de 7 ans. Dans ce milieu où l’on écoute de l’opéra, son intérêt pour le jazz naissant, ou plutôt devrais-je dire le ragtime, représente une sorte de rébellion.

Cependant, le jeune Ellington suit un parcours scolaire remarquable, obtenant même une bourse d’études au Pratt Institute. C’est là, qu’en raison de ses bonnes manières, un camarade de classe lui donne le surnom de « Duke ».
Ainsi, et dès 1917, il forme son premier groupe, The Duke’s Serenaders, composé notamment d’Arthur Whetsol à la trompette, Otto Tobby Hardwick au saxophone, Sonny Greer à la batterie et le banjoïste Elmer Snowden.

Le Duke Ellington Orchestra
Au début des années 1920, le groupe s’installe à New York et constitue l’ossature du futur Duke Ellington Orchestra, qui le fait connaître à l’échelle nationale grâce aux concerts donnés au Cotton Club de Harlem. Puis, il parcourt l’Europe en tournée dans les années 1930.
Ainsi, son orchestre est constitué de certains des meilleurs musiciens de l’époque. Le saxophoniste Johnny Hodges, et le compositeur, arrangeur et pianiste Billy Strayhorn, avec lequel il collabore à partir de 1941, et qu’il appelle son compagnon d’écriture et d’arrangement.
Un compositeur prolifique
Tout au long de sa carrière, Ellington écrit plus d’un millier de compositions en collaboration avec d’autres musiciens, et son œuvre considérable constitue le plus grand héritage enregistré dans le domaine du jazz.
Nombre de ses compositions sont devenues des standards, tels Take the A Train, Mood Indigo, It Don’t Mean a Thing (If It Ain’t Got That Swing), Caravan ou encore Sophisticated Lady.
De plus, son approche de l’orchestration est particulièrement novatrice. Ainsi, il a souvent utilisé des instruments non conventionnels dans son orchestre, tels que des bassons, des harpes et des tubas, pour ajouter une richesse et une texture inédites à sa musique. Il a également créé des arrangements pour des ensembles allant d’un petit groupe à un grand orchestre, tout en explorant différentes combinaisons d’instruments pour obtenir des sonorités uniques.
« Il n’existe que deux sortes de musique : la bonne et la mauvaise. »
Bien que largement considéré comme une figure centrale de l’histoire du jazz, Ellington refusait de se limiter à une catégorisation musicale précise, préférant plutôt parler de sa musique comme faisant partie de la musique américaine en général.
Il l’exprime ainsi dans une interview de 1969 : « Le jazz est une musique qui vient d’Amérique avec de profondes racines africaines. Depuis le début, avant les années vingt, il a représenté une liberté d’expression, comme de nos jours. Depuis cette époque, il a pris plusieurs formes. Il a beaucoup voyagé et partout il a emprunté. Maintenant je pense qu’il contient un peu de la musique de tout le monde tout en restant un moyen d’expression réel ; tout le monde peut dire ce qu’il a à dire de la façon qu’il le veut. Le jazz a finalement dépassé le jazz. Il faut du swing, bien sûr, mais il ne suffit plus de simplement improviser. »
Se renouveler sans cesse
À partir des années 1960, il se confronte à la jeune génération et fait appel à des musiciens tels que John Coltrane, Charles Mingus ou Max Roach. Il en profite également pour se produire en quartet et en trio.
Il ne délaisse pas pour autant l’orchestre. Ainsi, il adapte des œuvres de musique classique, avec Peer Gynt de Edward Grieg et Casse-noisette de Tchaïkovski. Il ira même jusqu’à réaliser trois concerts de musique sacrée.
Il composera également pour le cinéma, réalisant notamment la bande originale d’Autopsie d’un Meurtre d’Otto Preminger en 1959.
La réputation de Duke Ellington ne cesse de croître, même après sa mort le 24 mai 1974 à New York. Ainsi, il reçoit à titre posthume un prix Pulitzer spécial pour sa musique en 1999.
Notre playlist en hommage à Duke Ellington !
Tiger Rag Part I & II (Duke Ellington and His Orchestra-Hot in Harlem, Vol. 2 – 1926-1928)
Sophisticated Lady (The Essential Duke Ellington-1933)
Harlem Air-Shaft (Never No Lament-The Blanton-Webster Band-1940)
Mood Indigo (Masterpieces By Ellington-1951)
The Mooche (Ellington Uptown-1952)
Prelude To A Kiss (Piano Reflections-1954)
Such Sweet Thunder (Cleo) (1957)
Solitude (Ellington Indigos-1958)
Part IV (Come Sunday) (Black, Brown and Beige-feat. Mahalia Jackson-1958)
Wabash Blues (Back To Back-Duke Ellington And Johnny Hodges Play The Blues-1959)
Satin Doll (Jazz Party-1959)
Arabesque Cookie (Arabian Dance) (Three Suites-1960)
In the Hall of the Mountain King (Selections From Peer Gynt Suites Nos. 1 & 2 And Suite Thursday-1960)
Overture (The Nutcracker Suite-1960)
In a Mellow Tone (Blues In Orbit-1960)
Take the “A” Train (Piano In The Background-1960)
Cong-Go (Piano In the Foreground-1961)
In a Sentimental Mood (Duke Ellington and John Coltrane-1962)
Fleurette Africaine (African Flower) (Money Jungle-1962)
Limbo Jazz (Duke Ellington Meets Coleman Hawkins-1963)
A Flower Is A Lovesome Thing (Ella Fitzgerald & Duke Ellington-Ella At Duke’s Place-1965)
The Lord’s Prayer (Concert of Sacred Music-1966)
Caravan (The Popular Duke Ellington-1966)
Isfahan (Far East Suite-1966)
Blood Count (… And His Mother Called Him Bill-1968)
Portrait of Sidney Bechet (New Orleans Suite-1971)
C-Jam Blues (Live At The Whitney Museum/1972)
Cotton Tail (Duke’s Big Four-1974)
Chinoserie (The Afro-Eurasian Eclipse-1975)
Duke’s Place (Louis Armstrong & Duke Ellington – The Great Summit – The Master Tapes-1990)
Hakim Aoudia.
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