<strong>Meilleur livre de la semaine : Je suis née au son du violon : La vie de Camille Urso, première musicienne féministe de Bénédicte Flye Sainte Marie !</strong>
Je suis née au son du violon La musique a-t-elle un genre ? Ouverture féministe Pierre Rode Violon (livres)

Meilleur livre de la semaine : Je suis née au son du violon : La vie de Camille Urso, première musicienne féministe de Bénédicte Flye Sainte Marie !

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 5 minutes

Connaissez-vous Camille Urso, une musicienne pionnière du XIXe siècle. À travers une biographie riche et documentée, explorez la vie fascinante de cette violoniste talentueuse, première féministe de la musique. Des débuts prometteurs en France à sa renommée internationale aux États-Unis, découvrez comment Camille Urso a défié les conventions de son époque pour ouvrir la voie aux femmes dans le monde de la musique. Une figure oubliée, mais incontestablement influente, dont l’histoire captivante éclaire les luttes et les triomphes des femmes artistes. Je suis née au son du violon : La vie de Camille Urso, première musicienne féministe de Bénédicte Flye Sainte Marie aux éditions Infimes, c’est notre meilleur livre de la semaine !

Les femmes musiciennes : Un héritage longtemps ignoré

Les femmes musiciennes ont souvent été les oubliées de l’histoire. Sainte Cécile, la patronne des musiciens, est pourtant une femme. Mais avant le XVIIe siècle, peu de noms de musiciennes nous sont parvenus.

Pendant le Moyen Âge, les femmes étaient généralement exclues de la pratique musicale en public. Mis à part quelques exceptions dans le chant, jouer d’un instrument était considéré comme une distraction. Et limité au cadre domestique.

Ainsi, le Conservatoire national supérieur de musique de Paris, ouvert en 1795, acceptait les deux sexes. Mais avec des classes séparées et un accès restreint pour les femmes. Elles pouvaient seulement étudier le solfège, le chant et le piano. Tandis que les autres cours leur étaient refusés : violon, basse, flûte, hautbois, clarinette, basson et cor. Ce n’est qu’en 1851 que Camille Urso, une violoniste talentueuse âgée de neuf ans, fut admise dans cette institution.

Camille Urso en 1853 (lithographie figurant en première page de la Urso Polka de Caroline Bandt). (Meilleur livre de la semaine : Je suis née au son du violon : La vie de Camille Urso, première musicienne féministe de Bénédicte Flye Sainte Marie !). © domaine public / University of South Carolina
Camille Urso en 1853 (lithographie figurant en première page de la Urso Polka de Caroline Bandt). (Meilleur livre de la semaine : Je suis née au son du violon : La vie de Camille Urso, première musicienne féministe de Bénédicte Flye Sainte Marie !). © domaine public / University of South Carolina

Les instruments de musique et les barrières de genre

À une époque, les femmes étaient tenues à l’écart de certains instruments, tandis que d’autres leur étaient accessibles.

Plusieurs théories ont tenté d’expliquer les instruments considérés comme appropriés à la nature féminine. Le piano et le chant faisaient partie de l’éducation bourgeoise des jeunes filles, les initiant ainsi dès leur plus jeune âge.

Cependant, au XIXe siècle, les instruments à vent étaient déconseillés aux femmes en raison des risques liés au port du corset et de possibles déformations faciales causées par le souffle. Certains instruments étaient également jugés indécents pour les femmes en raison des postures requises pour les jouer. De plus, les instruments graves étaient perçus comme masculins. Tandis que les instruments aigus étaient considérés comme acceptables pour les femmes.

Ces restrictions ont limité la participation des femmes à la musique, réduisant leur possibilité de devenir compositrices ou concertistes.

"La musique a-t-elle un genre ?" aux éditions de la Sorbonne. (Meilleur livre de la semaine : Je suis née au son du violon : La vie de Camille Urso, première musicienne féministe de Bénédicte Flye Sainte Marie !).
« La musique a-t-elle un genre ? » aux éditions de la Sorbonne. (Meilleur livre de la semaine : Je suis née au son du violon : La vie de Camille Urso, première musicienne féministe de Bénédicte Flye Sainte Marie !).

Une vocation précoce

Camille Urso naît le 13 juin 1840 à Nantes, au sein d’une famille de musiciens et de chanteurs. Dès son plus jeune âge, elle rêve de jouer du violon. Grâce à ses parents, elle rencontre Félix Simon, premier violon de l’orchestre de Nantes. Celui-ci reconnaît son talent exceptionnel et propose de la recommander au Conservatoire de musique de Paris. Malgré les réticences de l’époque, elle obtient une audition devant le jury d’admission, composé de personnalités musicales éminentes. Son interprétation du 4e Concerto de Pierre Rode est acclamée. Voilà comment elle est acceptée à l’unanimité comme élève au Conservatoire de Paris.

Pierre Rode – Violin Concerto No. 4 in A major, Op. 6. (Meilleur livre de la semaine : Je suis née au son du violon : La vie de Camille Urso, première musicienne féministe de Bénédicte Flye Sainte Marie !).

Une pionnière

Après avoir obtenu son diplôme à l’âge de douze ans, elle entame une tournée de concerts en Europe. En 1857, elle part aux États-Unis où elle se produit avec succès devant l’orchestre philharmonique de New York. Elle poursuit ensuite ses tournées aux côtés de célèbres cantatrices. Camille Urso retourne en France et reprend son travail au Conservatoire de Paris, avant de repartir pour l’Amérique où elle fonde sa propre compagnie de concerts.

Portrait de Camille Urso. (Meilleur livre de la semaine : Je suis née au son du violon : La vie de Camille Urso, première musicienne féministe de Bénédicte Flye Sainte Marie !). Crédit photo National Portrait Gallery/Smithsonian.
Portrait de Camille Urso. (Meilleur livre de la semaine : Je suis née au son du violon : La vie de Camille Urso, première musicienne féministe de Bénédicte Flye Sainte Marie !). Crédit photo National Portrait Gallery/Smithsonian.

Camille Urso est une figure pionnière de la musique, ayant ouvert la voie aux femmes dans le domaine du violon. Elle s’installe définitivement à New York en 1895 et met sa renommée au service des femmes musiciennes. Elle décède le 20 janvier 1902 et son corps repose au cimetière de Greenwood à Brooklyn.

Une biographie incontournable

Avec Je suis née au son du violon : La vie de Camille Urso, première musicienne féministe aux éditions Infimes, l’autrice Bénédicte Flye Sainte Marie redonne vie à cette artiste extraordinaire, injustement oubliée par l’histoire.

De plus, il s’git là du seul ouvrage qui met en lumière cette musicienne fascinante et son combat pour l’égalité dans le monde de la musique.

Alors, ne laissez pas l’héritage de Camille Urso rester dans l’ombre. Plongez dans cette biographie captivante et découvrez le parcours inspirant d’une artiste oubliée qui a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de la musique.

La Boîte à M’Alice S0423 – Natacha St-Pier / Bénédicte Flye Sainte Marie. (Meilleur livre de la semaine : Je suis née au son du violon : La vie de Camille Urso, première musicienne féministe de Bénédicte Flye Sainte Marie !).

Extrait

« Il en allait de même pour le violon, qui exigeait, si l’on en croit les mœurs de l’époque, une fougue qui altérerait la physionomie faciale de la musicienne « J’ai, je ne sais pas pourquoi, ma propre antipathie de voir une femme avec un violon, peut-être parce que je n’aime que les formes rondes d’une femme, et jouer du violon fait ressortir tout ce qui est anguleux » , confiait le dramaturge viennois Ignaz Franz Castelli dans le Allgemeiner Musikalischer Anzeiger, le 19 novembre 1835. »

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Hakim Aoudia.

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