A very englishman de Michael Winterbottom, synopsis brouillon d’un film prometteur !

Dans l’’Angleterre conservatrices des années 60, Paul Raymond part en croisade contre la frilosité ambiante en ouvrant son premier club de strip-tease à Londres et en lançant le soft-porn Men Only. « Pas mal pour un gamin de Liverpool qui a débarqué à Londres avec 5 livres dans sa poche » comme il le répète sans cesse. A very englishman de Michael Winterbottom, synopsis brouillon d’un film prometteur !

Un film psychologique ?

Divisée par le puritanisme, une partie de l’’Angleterre le cloue au pilori, tandis que l’’autre l’’élève au rang de modèle d’’inspiration divine (encore aujourd’hui’, il est amusant de voir cette même division entre post-victoriens lugubres et fossoyeurs exaltés du thatchérisme crachant sur la dernière demeure de la sorcière, un phénomène qu’’il est peu probable de rencontrer en France).

Le film de Winterbottom s’’articule autour de la personnalité de Raymond à travers le prisme de 3 femmes : sa première femme, Amber qui deviendra le modèle Fiona Richmond et sa fille Debbie qui succombera à une overdose en 1992. Un film « psychologique » donc ? Raté. Le film aurait gagné à développer certains aspects des relations plutôt que de se concentrer sur les petites vannes de cocaïnomanes et le vide mordant de certains plans.

Une forme enthousiasmante

Alors quoi ? Trop de débauche et de fêtes endiablées ? Pas assez oui ! La monotonie de ces séquences qui se ressemblent toutes, n’’a d’égale que l’’incapacité de Winterbottom à user de son génie créatif bien réel !

Une touche positive tout de même avec une forme enthousiasmante, un usage du noir et blanc mesuré, la couleur qui vient appuyer la folie des seventies et une bande-son qui ne casse pas des briques, mais qui relève l’’intérêt du film malgré tout.

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Par Nicolas Pons. MagCentre.