Déshabillons l’Histoire de France : un livre de Gonzague Saint Bris !

Déshabillons l’Histoire de France : un livre de Gonzague Saint Bris !

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 3 minutes

L’été, temps des vacances, n’est-il pas la meilleure saison pour déshabiller l’histoire ? L’été, propice aux amours, en notre cœur de France où tant de châteaux, tant de sous-bois ont été témoins d’amours célèbres, dont certains ont influé sur le destin de notre pays. Gonzague Saint Bris, qu’on ne présente plus, nous livre un digest très documenté de ce que l’on trouve sous les dessous de la pudibonderie. Il s’est ‘intéressé de près aux histoires d’amour vécues par nos dirigeants, à toutes les époques, et rapporte ses découvertes dans un ouvrage qui peut nourrir bien des conversations. Déshabillons l’Histoire de France : un livre de Gonzague Saint Bris !

Des Gaulois très Gaulois

Aucune époque n’est oubliée. Comme il se doit, les Gaulois et les Gauloises ouvrent le bal des amours. Qu’ils soient Carnutes, Arvernes, Bituriges ou Séquanes, nos ancêtres d’alors ne reculaient, semble-t-il, ni devant l’adultère, ni devant l’homosexualité, ni devant la bissexualité, les trois étant tolérés. Une même liberté est de règle sous les Mérovingiens et les Carolingiens. Charlemagne, mourut-il en 814 dans les bras de Gerswinde, la princesse saxonne de quarante ans sa cadette, qu’il avait épousé en 808 ? Certains chroniqueurs l’ont suggéré.

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Ce coquin de Louis XI

Le Moyen Âge, qui s’étend sur cinq siècles, commence dans la même liberté. Henri I et Philippe-Auguste imposent la dame de leur cœur, en font des reines ce qui ne les empêchent pas de trousser la gueuse à l’occasion. Tout change au détour de l’An mille. Alors que l’église augmente sa puissance et sa main mise sur la société. Hors de la procréation point d’accouplement légitime et le célibat est alors imposé aux prêtres, ce qui n’empêche pas la docte institution d’exploiter bon nombre de bordels parisiens. Profit quand tu nous tiens ! Qu’à cela ne tienne, les grands du royaume s’octroient quelques libertés. Au fil des pages, on découvre la paillardise de l’austère Louis XI et les amours de Charles VII avec Agnès Sorel.

À la Renaissance

Comme son nom l’indique, on ressuscite le passé et donc ouvertement l’amour. Avec François Ier, l’érotisme des Valois s’impose à Blois, à Chambord, triomphe sous Henri III. Henri IV, qui ouvre l’ère Bourbon, dut à son cœur d’artichaut et pas que ; le surnom de Vert-Galant.

La libido de Jean de La Fontaine

Un chapitre tout entier est consacré à Louis XIV. « La vie sexuelle du soleil » l’imposait. C’est sous son règne que Jean de La Fontaine rédigea ses « Contes et Nouvelles », que l’on n’étudie pas à l’école élémentaire. « Il y laisse libre cours à sa libido entre jeunes-filles délurés, maris trompés, courtisanes volages et séducteurs professionnels, dissertant à l’infini sur le sexe, qui tint une grande place dans sa vie ».

Déshabillons l’Histoire de France : un livre de Gonzague Saint Bris !

Faire l’amour en tous temps

La Révolution introduit le divorce dans les mœurs. Il est aussitôt adopté, mais la Terreur, envoyant beaucoup de gens en prison, de multiples histoires d’amour s’y développent et il arrive qu’on copule joyeusement, entre autre dans l’espoir de tomber enceinte, car on ne guillotine pas les femmes dans cet état.

Mais, l’amour n’est pas toujours joyeux, ce qui conduit souvent au romantisme. Aussi, Beaumarchais qui s’y connaissait en galanteries conseillait-il à ses contemporains de « Boire sans soif et faire l’amour en tous temps, madame, il n’y a que çà qui nous distingue des autres bêtes ».

Galanterie à la française

C’est sans doute ce conseil et quelques praticiens célèbres des techniques de l’amour qui donna naissance à l’élogieuse expression de « galanterie à la française », un compliment dont notre pays continue à s’enorgueillir et qui contribue à sa bonne réputation mondiale.

Gonzague Saint Bris, après Vinci l’homme du Clos Lucé, s’est amusé à trousser les jupons de notre histoire. Il en résulte un livre savoureux, dans lequel tout n’est pas à prendre à la lettre, loin s’en faut, car, qui peut dire avec exactitude ce qui se passe dans les alcôves, fussent-elles royales ou hautement républicaine ? Il n’empêche, parée d’une plume truculente et volontiers légère, cette France déshabillée s’offre délicieusement à notre été. Effeuillons-la.

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Par Françoise Cariès. MagCentre.

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