Film : 12 Years a slave de Steve McQueen, le droit à la mémoire !

Film : 12 Years a slave de Steve McQueen, le droit à la mémoire !

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 2 minutes

« Hollywood a fait plus de films sur les esclaves romains que sur les esclaves américains. » Steve McQueen. Le film commence par un avertissement : « Ce film est tiré d’une histoire vraie« , car, bien sûr, l’esclavage est une histoire vraie ! Film : 12 Years a slave de Steve McQueen, le droit à la mémoire !

L’esclavage américain était un racisme

Comme un écho au film Lincoln, 12 Years a Slave nous rappelle d’abord que l’esclavage américain était un racisme, qui faisait de toute personne noire un esclave par naissance, quelle que soit sa condition sociale. Homme libre à New York, Solomon (Chiwetel Ejiofor) est un esclave par sa couleur de peau en Louisiane. Et ce racisme, en dépit du séisme que fut l’élection d’Obama, fait qu’aujourd’hui encore, la population noire américaine demeure la première population carcérale aux États-Unis.

Film : 12 Years a slave de Steve McQueen, le droit à la mémoire !

Les conditions de vie des esclaves noirs

Le film ne nous épargne rien sur les conditions de vie des esclaves noirs, la réalité crue des sévices dont étaient quotidiennement victimes des millions d’individus ; passages à tabac, viols, tortures, assassinats ou travail forcé entraînant la mort, séparation des familles, humiliation permanente, sans oublier le maintien systématique dans l’analphabétisme. Et la mise en scène en est terrifiante, comme cette scène où le héros, lynché, est suspendu à une corde, ses pieds s’enfonçant dans la boue, il attend. Il entend des enfants jouer et rire au loin. La durée même de cette séquence magnifique en fait un cauchemar…

La société des bourreaux

Mais Steve McQueen s’intéresse aussi à la société des bourreaux, ces propriétaires terriens sans scrupule, qui jugeaient utile de donner une instruction religieuse à des êtres qu’ils considéraient, par ailleurs, comme des animaux (là encore, on s’étonnera du silence des autorités religieuses de l’époque sur le sort infligé à des baptisés). Le dernier propriétaire de Solomon (Michael Fassbender) devient fou dans sa toute-puissance (« Le pouvoir absolu rend absolument fou » Bakounine). Ce n’est pas tant un être sadique, qu’un homme qui perd toute conscience du respect de la condition humaine… Ce film est l’adaptation de l’autobiographie 12 ans d’esclavage de Solomon Northup, parue en 1853.

À voir, absolument !

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Par Gérard Poitou. MagCentre.

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