Ma mère avait raison d’Alexandre Jardin : un livre à sa mère tant aimée !

Ma mère avait raison d’Alexandre Jardin : un livre à sa mère tant aimée !

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 3 minutes

Robin des bois autoproclamé, Alexandre Jardin revient sur la scène littéraire avec Ma mère avait raison, un roman qui constitue « la pierre d’angle de la grande saga des Jardin », qu’il a égrenée au fil de ses livres. Les Jardin, une famille surprenante et secrète qui, suivant les générations, a vécu à l’ombre du pouvoir et dans les allées du cinéma. Ma mère avait raison d’Alexandre Jardin aux Éditions Grasset et Livre de Poche : un livre à sa mère tant aimée !

Un chien fou

Écrivain, militant et acteur associatif, cinéaste, éphémère candidat à présidentielle, politique à sa façon, Alexandre Jardin semble un touche-à-tout, « un chien fou » disent certains. Avec ce dernier livre, ce conteur de talent apporte encore la preuve, si besoin était, qu’il est un écrivain maniant merveilleusement notre langue.

Les mots sont son domaine, sa passion, partie prenante de sa vie, incontournables, nécessaires : « J’écris pour sortir la folie du silence, pour que la réalité devienne accessible par la parole. Les mots, pour vibrer avec justesse, ont besoin de voler au silence sa force d’émotion », reconnait-il.

Ma mère avait raison d’Alexandre Jardin : un livre à sa mère tant aimée !

Une femme avec un courage dément

Des mots pour nommer des buts à atteindre, que sa mère désignait sans jamais les définir et les imposer, renvoyant chacun à sa liberté. Stéphane Jardin, Fanou, cette mère, sujet du livre, fantasque et flamboyante, « une femme qui s’autorisait absolument à vivre ». Ce livre, telle une lettre qu’il adresse à celle qui, âgée va quitter notre monde, « une femme avec un courage dément ». Ce livre, où les chapitres peuvent se lire dans le désordre et qui, chacun donne à penser.

La maison du bonheur

Alexandre Jardin, la cinquantaine venue, retrace le parcours de cette mère si différente de celles de ses camarades de classe ; « profondément amoureuse de cinq amants » qu’elle loge sous son toit, tous en même temps, tous très brillants, tous issus du monde du cinéma, dont Claude Sautet. Chacun avait sa chambre dans la maison que l’un d’eux lui avait offerte, à Verdelot en Seine-et-Marne, en quelque sorte sa maison du bonheur. C’est là, dans ce monde particulier, qu’Alexandre Jardin a grandi et s’est construit.

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Une héroïne positive

Avait-elle raison, Stéphane Jardin ? Son fils ne la juge pas, cela aurait été contraire à la morale que cette mère si singulière lui a inculquée. Dans son décor et pour son fils, elle est l’héroïne positive de son roman, « l’antidote absolu » de notre époque fort timorée. « J’ai écrit le livre sur un ton gai mais se défiler, mentir, esquiver, est notre lot à tous, y compris le mien parfois. J’ai vu une femme d’un courage inouï, indépendante, courageuse et qui n’a cessé de m’inspirer. Elle s’est autorisée à vivre, elle m’a vacciné contre la peur de vivre. Être absolument vivant, avoir ce culot-là…. », déclare l’auteur.

Est-ce qu’on y arrive ? C’est en filigrane, la question que pose ce roman.

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Par Françoise Cariès. MagCentre.

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