Un beau dimanche de Nicole Garcia : un film plutôt moyen !

Un beau dimanche de Nicole Garcia : un film plutôt moyen !

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 2 minutes

Le film démarre par la scène coup de poing d’une descente de police dans un squat, vidé sans ménagement de ses occupants, caméra très mobile se fixant sur quelques visages, lumière glauque, contre-jours et rattrapage de point, la scène est traitée façon reportage de terrain. Comme le reste du film d’ailleurs, dont l’image est souvent peu éclairée, ou au contraire violemment contrastée, voire brûlée, ce choix esthétique ne s’estompera que dans la scène du château familial, qui baigne au contraire dans une lumière estivale très apaisée. Un beau dimanche de Nicole Garcia : un film plutôt moyen !

Une fausse piste

Mais revenons à cette scène initiale, qui reste curieusement incompréhensible, jusqu’à ce que l’on apprenne que notre gentil instituteur (Pierre Rochefort, le fils de son père et de la réalisatrice…) faisait partie des sdf délogés ce matin-là. Et c’est bien dommage, parce que plutôt que de nous donner des indices par touches insignifiantes (il allume un pétard un soir, sa copine trouve une ordonnance de psy dans sa poche, etc.), le film eut été mille fois plus dramatique si Nicole Garcia nous donnait dès le départ les clefs de son personnage d’instituteur, rejeté par sa famille bourgeoise pour troubles psychiatriques. Ce dévoilement progressif du héros nuit gravement à la fiction, et finalement, je crois que vous apprécierez d’autant plus ce film, si vous ne vous perdez pas dans la fausse piste du gentil instituteur heureux de son sort et qui s’encanaille.

Un beau dimanche de Nicole Garcia : un film plutôt moyen !

Un plat plutôt moyen

C’est ce passé douloureux, qui donne en fait toute sa dimension à la relation amoureuse avec cette serveuse de bar à peine assez déjantée (Louise Bourgoin, qui trouve là un rôle à sa mesure). “Je t’aime parce que tu es triste” lui déclare-t-elle, mais notre instituteur-sdf va devoir affronter son passé pour sauver sa belle… S’en suit une scène, dans la propriété familiale, quelque peu manichéenne où s’opposent l’argent de ses frères grands bourgeois, et le beau dessein de l’instruction des enfants de notre héros…

Un beau dimanche de Nicole Garcia : un film plutôt moyen !

Beaucoup de bons ingrédients, pour un plat plutôt moyen !

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Par Gérard Poitou. MagCentre.

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