Le mystère Cléopâtre : une exposition qui lève le voile sur la dernière reine d’Égypte à l’IMA Paris !

L’Institut du Monde Arabe de Paris propose jusqu’au 11 janvier 2026 l’exposition événement Le mystère Cléopâtre, un double parcours mêlant rigueur historique et imaginaire mythique. L’exposition explore une figure à la fois politique, érudite, rebelle et mythique : la dernière souveraine ptolémaïque, dont la légende a façonné des siècles d’art, de littérature et de pop culture. Grâce à quelque 250 œuvres, allant d’objets archéologiques à des créations contemporaines et costumes de cinéma, le visiteur est invité à distinguer entre la Cléopâtre historique – stratège diplomate, reine savante et résistante – et la figure mythifiée, souvent fantasmatique et orientalisée. Le mystère Cléopâtre : une exposition qui lève le voile sur la dernière reine d’Égypte à l’IMA Paris !

Cléopâtre, reine énigmatique et femme de pouvoir

Née vers 69 av. J.-C. à Alexandrie, Cléopâtre VII est la dernière souveraine de la dynastie des Ptolémées. Héritière d’un royaume sous influence romaine, elle s’impose comme une fine diplomate. Ainsi, alliée de César puis de Marc Antoine, elle consolide son pouvoir en associant son fils Césarion au trône et joue un rôle central dans la politique méditerranéenne avant sa défaite à Actium, qui mènera à son suicide en 30 av. J.-C.. Mais derrière cette femme d’État se cache une légende puissante, née de sources romaines misogynes qui la décrivent comme une intrigante et une menace étrangère. L’exposition examine cette dualité : les preuves contemporaines, bien que rares, révèlent une reine lettrée, mécène et patriote, en opposition aux stéréotypes imposés par la propagande romaine et occidentale.

L’exposition, entre faits et fantasmes

Installée sur deux niveaux à l’IMA, l’exposition Le mystère Cléopâtre révèle d’abord des pièces d’archéologie (pièces, bijoux, reliefs, objets religieux), preuve de la réalité historique de cette souveraine. Puis, la scénographie bascule vers l’imaginaire collectif : extraits de films (Liz Taylor), costumes, peintures, bande dessinée, jeux vidéo, œuvres contemporaines mettant en lumière son aura et sa réception à travers les époques. Ainsi, l’exposition confronte ces deux faces : la Cléopâtre politique – érudite, patriote, résistante – et la Cléopâtre star, objet de fantasmes, symbole d’émancipation ou icône glamour. Accessible à tous, elle met en lumière la production culturelle qui a construit sa légende, depuis Shakespeare jusqu’à l’opéra, le cinéma et les réseaux sociaux.

À découvrir en famille

L’exposition est particulièrement adaptée aux enfants et aux scolaires, en écho direct aux cycles de l’Éducation nationale :

• Cycle 2 (CP–CE2) : ateliers didactiques sur les hiéroglyphes, manipulation de fac-similés de pièces antiques, initiation à l’archéologie ludique via des jeux sensoriels.
• Cycle 3 (CM1–6e) : comparaison entre source et mythe – par exemple, romains vs. historiens arabes –, ateliers autour de costumes et décors filmiques, et reconstitution d’Alexandrie à travers maquettes interactives.
• Collège et lycée : ateliers de réflexion sur la propagande politique (comment Romains puis Occident la décrivent), travaux croisés associant Histoire, Arts plastiques et Littérature ; étude de l’évolution de son image féministe, esclave du « male gaze » ou figure de résistance.

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Hakim Aoudia.