Hélène Boucher, une étoile filante (1908-1934) !
Hélène Boucher Espace muséal (Yermenonville) Aviatrice Aviation Avion

Hélène Boucher, une étoile filante (1908-1934) !

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 4 minutes

Ce que l’on retient en premier lieu d’Hélène Boucher, qui telle une étoile filante n’aura vécu que 26 ans, c’est son sourire éclatant et un enthousiasme hors du commun. Elle est peut-être pour cette raison l’une des aviatrices d’avant-guerre les plus connues.

Par Claire Boutin Drouelle

De son vrai prénom Léna, elle naît à Paris le 23 mai 1908 d’un père architecte. Elle habite au 169 rue de Rennes, où une plaque rend aujourd’hui hommage à la jeune femme.

Elle reçoit une éducation classique : leçons de piano, cours d’anglais et de couture. Toutefois elle adore la vitesse et son père accepte même de lui prêter sa voiture avant même qu’elle n’ait le permis.

Hélène Boucher, une étoile filante (1908-1934) !

Son destin bascule dans le …

bus qu’elle prend tous les jours pour rejoindre la modeste boutique de chapeaux qu’elle a en gérance. Elle y croise en effet Robert de Grésigny, officier de réserve et pilote à Orly. Ce dernier sensible à l’intérêt qu’elle porte alors à l’aviation lui fait faire son baptême de l’air. Une véritable passion naît alors chez la jeune femme qui se rend à Orly dès qu’elle le peut.

C’est ainsi qu’elle devient la première élève de l’école de pilotage d’Henri Farbos à Mont-de-Marsan. À presque 23 ans en mars 1931, elle reçoit sa première leçon de pilotage. Tout comme Adrienne Bolland, Hélène Boucher est douée puisqu’elle obtient son brevet de pilote (n°182) fin juin 1931 après seulement 17h50 de pilotage.

Hélène Boucher au volant de la Vivasport à 6 cylindres. Réclame de la société Renault de 1934. (Hélène Boucher, une étoile filante (1908-1934) !).

L’une des premières pilotes de course

Elle achète alors en Angleterre un Havilland Gispy Moth, avec lequel elle s’exerce à la navigation et même à la voltige. En juin 1932 elle obtient ainsi son brevet de pilote de transport public.

Elle enchaîne alors de nombreux périples à travers le monde à bord de divers avions et de nombreux records. C’est ainsi qu’elle bat le record féminin d’altitude pour avions légers (moins de 450kg à vide) le 2 août 1933 à Orly en atteignant 6100 mètres. Elle se révèle être aussi une voltigeuse hors pair. Ce qui lui vaut très vite une excellente réputation dans le cercle très fermé des grands pilotes. Ce qui lui permet de signer en 1934 un contrat de pilote chez Caudron, l’école même où Adrienne a appris à piloter et il faut bien le dire, la plus prestigieuse de l’époque.

Teaser Helene Boucher 2021. (Hélène Boucher, une étoile filante (1908-1934) !).

Les Douze Heures d’Angers,

toujours en 1934 lui ouvrent un autre cercle très fermé : celui des pilotes de course. Pilotant avec assurance le tout nouveau Caudron C.530 Rafale, elle se classe deuxième sur dix, mais surtout elle bat le record de vitesse sur 1000km pour avion en atteignant 250km/h. Mieux, le 8 août 1934 à bord d’un Caudron .450, elle bat le record international de vitesse toutes catégories sur 1000km avec 412km/h, devenant la première femme à obtenir un tel record. Elle devient alors une énorme vedette en France.

Le 8 août 1934, aux commandes d’un Caudron-Renault monoplan de 140 CV, Hélène Boucher enlève d’une part le record international de vitesse toute catégorie sur 100 km à 412 km/h et d’autre part le record des 1000 km à la moyenne de 409 km/h (Maurice Arnoux détenait l’ancien record avec 393 km/h). Le 11 août, elle s’adjuge le record du monde féminin à 445 km/h. (Hélène Boucher, une étoile filante (1908-1934) !).

Une fin tragique

Mais le destin la rattrape fin 1934. Hélène Boucher propose de faire une présentation du C.530 Rafale le 1er décembre au Salon de l’aéronautique. La veille, elle décolle de son C.430 malgré « la crasse » (brouillard) qui sévit à 100 mètres l’altitude. D’ailleurs elle comprend vite son erreur, mais en voulant atterrir elle se présente mal et remet les gaz. Elle n’a pas le temps de rentrer ses volets, car cette opération nécessite 60 tours de manivelle. La seconde tentative échoue également, elle réaccélère, se retrouve sur le dos puis s’écrase à Magny-les-Hameaux. La jeune aviatrice est tuée sur le coup.

Plaque commémorative sur les lieux de l’accident d’Hélène Boucher. (Hélène Boucher, une étoile filante (1908-1934) !).

Son corps est alors transféré aux Invalides et exposé dans la chapelle Napoléon, une première pour une femme. C’est là que le 2 décembre le peuple de Paris vient lui rendre hommage. Elle est enfin enterrée à Yermenonville dans l’Eure.

Notre note

Hélène Boucher, un destin en Rafale

Jet Tours

Commentaires

1
Blau Hélène

Mon père m’a donné son prénom en sa mémoire.

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