Livres : Centenaire du prix Nobel de littérature Nadine Gordimer !
À l’occasion du centenaire de naissance de l’une des écrivaines sud-africaines les plus importantes du XXe siècle, (re)découvrons l’œuvre de celle qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1991, et qui, par là même, a combattu l’apartheid et ses effets dévastateurs sur la société sud-africaine. Livres : Centenaire du prix Nobel de littérature Nadine Gordimer !
Une enfance privilégiée
Nadine Gordimer naît le 20 novembre 1923 à Springs, dans une famille typique de la bourgeoisie blanche sud-africaine, avec un père d’origine juive lituanienne et une mère d’origine anglaise. Ainsi, dans ce milieu privilégié, elle reçoit une éducation élitiste, fréquentant les meilleures établissements du pays.
Cependant, son enfance est marquée par une conscience précoce des inégalités qui façonne son engagement futur. En effet, et dès l’université, ses premiers écrits reflètent déjà sa sensibilité aux injustices sociales et à la complexité des relations humaines.

Une œuvre engagée
Après “The Lying Days“, un premier roman très largement autobiographique, publié en 1953, son deuxième livre, “Un monde d’étrangers“, qui raconte l’histoire d’amitié impossible entre un jeune Anglais et un jeune Sud-Africain, est interdit par l’État sud-africain dès sa sortie en 1958.
Nadine Gordimer continue néanmoins d’écrire et obtient le prestigieux Booker Prize pour “Le Conservateur” en 1974, un formidable roman et une critique acerbe de la société sud-africaine, qui débute par la découverte du cadavre d’un Noir, dans la propriété agricole d’un riche industriel blanc nommé Mehring.
Au cours de sa carrière, Nadine Gordimer publiera plus d’une trentaine de livres, du roman, à la nouvelle, en passant par l’essai. Ainsi, elle obtient le prix Nobel de littérature en 1991, pour l’ensemble de son œuvre.

Une voix de la résistance à l’apartheid
Si l’œuvre de Nadine Gordimer a permis de sensibiliser le monde à la réalité de la ségrégation raciale en Afrique du Sud, voici comment elle vivait son engagement : « Depuis que je suis adulte, j’ai senti que j’avais des responsabilités envers la société. Je pense que personne où que ce soit ne peut vivre sans se sentir concerné par la manière dont le pays est conduit, pas l’existence ou l’absence de justice et je ne crois pas que l’Afrique du Sud soit un cas à part. En revanche, elle l’est dans le sens où les divisions sociales, l’injustice et le racisme ont été extrêmement forts. Donc, en tant qu’être humain, j’ai ressenti la nécessité d’agir politiquement contre cela. »
L’occasion de (re)lire l’œuvre de celle qui savait si bien mêler le social et le politique à l’intime.

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Hakim Aoudia.
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