Livres : « Humus » de Gaspard Koenig obtient le prix Interallié !

Philosophe, essayiste, homme politique et écrivain, Gaspard Koenig vient de recevoir le prix Interallié, juste après avoir été distingué du prix Jean Giono, pour son dernier roman, « Humus » aux éditions de l’Observatoire. Un récit ancré dans les préoccupations contemporaines de la dégradation environnementale et de sa nécessaire régénération. Livres : « Humus » de Gaspard Koenig obtient le prix Interallié !

Une fable écologique

Les protagonistes, Arthur et Kevin, sont deux étudiants liés par leur passion écologiste. Ainsi, leur amitié se forme autour d’une mission commune : restaurer la vie en commençant par les sols appauvris par l’agro-industrie. Cependant, à la fin de leurs études, leurs chemins divergent radicalement.

Arthur, fils d’un avocat renommé, décide de revitaliser les terres stériles de son grand-père en Normandie, tandis que Kevin, issu d’une famille d’ouvriers agricoles, aspire à une vie sans contraintes à Paris. Le roman explore les destins entrecroisés de ces deux amis, révélant des choix et des parcours opposés. Gaspard Koenig présente cette dualité avec une plume fluide, parsemée d’humour et de mordant, insérant des éléments de sa propre vie et les apparitions d’un certain Thomas Pesquet.

« Humus » se déploie comme une satire grinçante de la société, explorant les sacrifices nécessaires pour atteindre ses idéaux. Au-delà de l’allégorie des vers de terre broyés par le système, le livre interroge notre retour à la nature et les prix à payer pour défendre nos convictions. Quelles sommes-nous prêts à sacrifier dans la quête d’un idéal, y compris notre âme, notre identité et notre humanité ?

Extrait

« Ceux qui habitent en ville et qui travaillent dans des bureaux en verre. Et puis ceux qui passent à la télé pour nous expliquer ce qu’on devrait penser. Tous ceux-là se baladent à l’air libre en faisant des phrases. Ils croient que sans eux, le monde s’arrêterait de tourner. Mais la vérité, c’est que sans nous, ils n’auraient rien à bouffer.« 

« La nature en sursis les invitait à philosopher. Ils ne refaisaient pas le monde, comme les générations précédentes. Ils le regardaient se défaire et tentaient de se trouver un rôle dans l’effondrement à venir.« 

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Hakim Aoudia.