Meilleures chansons rock à écouter en famille avec vos enfants

Dans notre vaste univers musical, le rock résonne comme une pulsation intemporelle, une énergie brute et un cri de liberté. Souvent associé aux adulte, il peut sembler surprenant de le recommander aux jeunes oreilles en formation. Pourtant, le rock, avec ses riffs accrocheurs, ses rythmes endiablés et ses paroles souvent porteuses de messages forts, peut trouver une place de choix dans l’éducation musicale des enfants. Au-delà des préjugés qui le qualifient parfois de rebelle ou de subversif, il offre une véritable expérience sensorielle et émotionnelle. En effet, pourquoi ne pas initier nos enfants dès leur plus jeune âge à cette musique qui a marqué des générations entières ? Voici donc notre sélection, certes subjective et non exhaustive, des meilleures chansons rock à écouter en famille avec vos enfants, dans le but d’éveiller en eux une passion pour ce genre musical iconique, tout en enrichissant leur univers sonore.

Rock Around The Clock (Bill Haley & His Comets)

Rock Around the Clock est une chanson emblématique du rock ‘n’ roll, composée en 1952 par Max C. Freedman et Jimmy De Knight. La version la plus célèbre de cette chanson a été enregistrée par Bill Haley & His Comets en 1954. Ce morceau a marqué un tournant dans l’histoire de la musique, devenant le premier single de rock à atteindre la première place du Billboard Hot 100 le 9 juillet 1955.

Be Bop A Lula (Gene Vincent & His Blue Caps)

Sortie en 1956, Be Bop A Lula de Gene Vincent & His Blue Caps a marqué l’histoire de la musique en tant que l’un des premiers succès du rock ‘n’ roll. Cette chanson énergique et provocatrice a défini le son du genre naissant, influençant des générations de musiciens et de fans.

Le titre s’ouvre sur un riff de guitare électrique immédiatement reconnaissable, suivi par la voix puissante et vibrante de Gene Vincent. Le rythme binaire soutenu et les paroles accrocheuses créent une énergie contagieuse qui invite à la danse. La structure simple de la chanson, basée sur des couplets-refrains, est caractéristique des débuts du rock ‘n’ roll.

Tutti Frutti (Little Richard)

Tutti Frutti a été enregistrée pour la première fois en septembre 1955 au Studio J & M de Cosimo Matassa à La Nouvelle-Orléans. À cette époque, le rock ‘n’ roll était en pleine effervescence, et Little Richard, avec sa voix puissante et son style exubérant, a su capturer l’essence même de ce mouvement musical naissant.

La genèse de Tutti Frutti est aussi fascinante que la chanson elle-même. Lors d’une session d’enregistrement, frustré que son énergie débordante ne soit pas correctement capturée sur bande, Little Richard s’est mis à frapper les touches du piano et à chanter une mélodie scandée par l’onomatopée devenue célèbre : A Wop Bop Aloobop Alop Bam Boom!. Cette phrase, qu’il aurait écrite et composée plusieurs années auparavant, est devenue le refrain accrocheur de Tutti Frutti.

Blue Suede Shoes (Elvis Presley)

Sorti en 1956, Blue Suede Shoes incarne l’essence du rock and roll émergent de l’époque. Composée par Carl Perkins, cette chanson a été popularisée par Elvis Presley, dont l’interprétation charismatique et énergique a propulsé le morceau au sommet des charts. Son titre même est devenu un symbole de l’attitude rebelle et de l’esthétique de la jeunesse des années 1950.

(I Can’t Get No) Satisfaction (The Rolling Stones)

(I Can’t Get No) Satisfaction, composée par le duo Jagger/Richards et interprétée par les Rolling Stones en 1965, s’est imposée comme un classique intemporel du rock. Le succès de la chanson réside en grande partie dans son riff de guitare immédiatement reconnaissable, créé par Keith Richards. Sa simplicité et son énergie brute en font un véritable hymne universel à la frustration. La structure répétitive de la chanson, ponctuée par le refrain entêtant I can’t get no satisfaction, renforce son impact émotionnel et sa capacité à capturer l’esprit de l’époque.

Les paroles de Mick Jagger dépeignent une société matérialiste et hypocrite, où la publicité et les médias créent des désirs artificiels et inassouvis. Le narrateur, incapable de trouver satisfaction dans les biens matériels ou les relations superficielles, exprime son profond désarroi. Cette critique sociale acerbe a trouvé un écho particulier auprès de la jeunesse des années 60, en proie à un sentiment de révolte et de désillusion.

Born To Be Wild (Steppenwolf)

La chanson Born to Be Wild est un cri de ralliement pour les âmes intrépides et les esprits libres. Composée par Mars Bonfire et interprétée par Steppenwolf, elle a rapidement conquis les ondes radio et les cœurs des jeunes auditeurs. Mais au-delà de son succès commercial, cette chanson incarne une attitude, un mode de vie et une philosophie.

Born to Be Wild a été immortalisée dans le film Easy Rider de Dennis Hopper (1969), où elle accompagne les scènes de moto sur les routes américaines. Ce long métrage, emblématique de la contre-culture, a renforcé l’association entre la chanson et le désir de liberté.

Come Together (The Beatles)

Come Together est une pièce emblématique du répertoire des Beatles, écrite principalement par John Lennon et créditée à Lennon/McCartney. Elle ouvre l’album légendaire Abbey Road, sorti en septembre 1969. Cette chanson, à la fois énigmatique et mystérieuse demeure l’une des œuvres les plus emblématiques du groupe. Elle se caractérise par des paroles teintées de non-sens, typique du style de Lennon, et une ligne de basse inventive de Paul McCartney.

Bohemian Rhapsody (Queen)

Bohemian Rhapsody de Queen, paru en 1975, transcende les conventions musicales et défie les catégorisations. Cette composition unique, véritable opéra rock miniature, s’est imposée comme un chef-d’œuvre intemporel, captivant les générations successives.

D’une durée de six minutes, Bohemian Rhapsody se compose de six sections distinctes, chacune explorant un univers musical et émotionnel différent. La chanson débute par une ballade introspective, suivie d’un crescendo menant à un solo de guitare. Un opéra flamboyant cède ensuite la place à une section hard rock puissante, avant de se conclure sur un a cappella.

Hotel California (Eagles)

Hotel California, dont le titre originel est Mexican Reggae, est une chanson du groupe de rock californien Eagles. Elle est composée par Don Felder, Don Henley et Glenn Frey. Éditée sur l’album Hotel California en 1976, elle est sortie en single l’année suivante. Elle se classe N° 1 au Billboard et 49e parmi les 500 plus grandes chansons de tous les temps selon le magazine Rolling Stone.

C’est Don Henley qui décide du titre Hotel California. En effet, le Beverly Hills Hotel est un point central de leur vie du groupe à cette période. La structure de la chanson, avec ses changements de rythme et d’intensité, sont une des explications de son succès. Sans parler de l’accompagnement à la guitare slide de Don Felder, du solo virtuose de Joe Walsh et de la voix puissante de Don Henley.

Je vous invite à écouter la version live enregistrée en 1977 lors du concert au Capital Centre de Landover, dans le Maryland, qui est, à mon humble avis, la plus aboutie.

La Grange (ZZ Top)

La Grange de ZZ Top, sortie en 1973 sur l’album Tres Hombres, est une chanson emblématique du groupe de rock américain. Composée par Billy Gibbons, Dusty Hill, et Frank Beard, elle a marqué les esprits par son riff de guitare entraînant et son rythme blues-rock. Le riff de guitare du début de La Grange est fortement inspiré du morceau Boogie Chillen, interprété en 1948 par le légendaire John Lee Hooker. Ce riff, simple et accrocheur, est devenu emblématique et reste l’un des éléments les plus reconnaissables de la chanson.

Sultans Of Swing (Dire Straits)

Sultans of Swing est une chanson écrite par Mark Knopfler et le premier single enregistré par le groupe de rock britannique Dire Straits en 1977. La version studio du morceau comprend deux solos de guitare, le second, plus long, a été acclamé par les critiques, et est considéré comme l’un des plus grands solos de guitare de l’histoire du rock, de par sa complexité et sa diversité.

Hold The Line (Toto)

Hold The Line est l’un des succès emblématiques du groupe de rock américain Toto. Sortie en 1978, elle a rapidement grimpé dans les classements et est devenue un incontournable du rock. La chanson est construite autour d’un riff de guitare puissant et mémorable joué par Steve Lukather, qui tisse une toile sonore intense et captivante. La batterie précise de Jeff Porcaro et la basse groovy de David Hungate propulsent la chanson vers l’avant, créant une énergie rythmique irrésistible. Les claviers atmosphériques de David Paich ajoutent une profondeur et une texture uniques au paysage sonore, tandis que la voix puissante et expressive de Bobby Kimball livre les paroles avec beaucoup de conviction.

Highway to Hell (AC/DC)

Highway to Hell, du groupe de rock australien AC/DC est un classique du rock qui a marqué l’histoire de la musique. Sorti en 1979, il s’agit du titre phare de l’album du même nom et l’un des morceaux les plus connus et appréciés du groupe. Il se caractérise par son riff de guitare puissant et reconnaissable dès les premières notes, composé par les frères Malcolm et Angus Young. La rythmique est soutenue par la batterie énergique de Phil Rudd et la basse pulsante de Cliff Williams. La voix puissante et vibrante de Bon Scott donne vie aux paroles chargées d’énergie et de rébellion.

Highway to Hell a eu un impact considérable sur la scène musicale. Il a contribué à populariser le hard rock et à inspirer de nombreux groupes de rock et de metal. La chanson a également été utilisée dans de nombreux films et séries télévisées, contribuant à sa popularité auprès d’un large public.

Another Brick In The Wall, deuxième partie (Pink Floyd)

La chanson Another Brick In The Wall est un morceau emblématique du groupe de rock progressif britannique Pink Floyd. Elle apparaît sur leur onzième album studio, intitulé The Wall, sorti en 1979. Cette composition musicale a marqué l’histoire de la musique et continue d’influencer les générations actuelles.

Le parolier et bassiste de Pink Floyd, Roger Waters, a écrit cette chanson en se remémorant son séjour à l’internat de la Cambridgeshire School for Boys, suite au décès de son père. Il se sentait enfermé entre les murs de l’école, d’où l’expression Another brick in the wall (une autre brique dans le mur). Cette métaphore symbolise la rigidité du système éducatif britannique et la perte d’individualité dans un environnement institutionnel.

La chanson est devenue un hymne de protestation pour un groupe d’étudiants sud-africains pendant l’apartheid. Elle a même été interdite en Afrique du Sud, à l’époque.

De Do Do Do, De Da Da Da (The Police)

La chanson De Do Do Do, De Da Da Da du groupe The Police, sortie en 1980, est un morceau emblématique de leur album Zenyatta Mondatta. Sting a écrit cette chanson comme une réflexion sur la simplicité des chansons populaires. Les mots De Do Do Do, De Da Da Da symbolisent la superficialité et la facilité avec lesquelles les gens sont souvent séduits par des mélodies simples.

Should I Stay or Should I Go (The Clash)

Should I Stay or Should I Go est une chanson du groupe de punk rock anglais The Clash, parue en 1982 sur l’album Combat Rock. Écrite par Joe Strummer et Mick Jones, elle s’est rapidement imposée comme un classique intemporel. Sa popularité réside dans sa capacité à capturer l’essence de l’indécision, une thématique universelle à laquelle chacun peut s’identifier.

Le narrateur de la chanson se trouve face à un dilemme crucial : rester dans une situation insatisfaisante ou prendre le risque de partir vers l’inconnu. Tandis que la structure de la chanson suit un schéma classique du rock : couplet-refrain-couplet-refrain.

Jump (Van Halen)

Jump de Van Halen, paru en 1984 sur l’album 1984, est un morceau incontournable du rock. La chanson a vu le jour dans des circonstances inattendues. Le chanteur de Van Halen à l’époque, David Lee Roth, a puisé son inspiration dans une actualité tragique. Un soir, il regardait la télévision lorsqu’il a vu un homme perché au sommet d’un immeuble, menaçant de se suicider. Dans un moment de spontanéité, Roth a murmuré : « Vas-y, saute. » Cette simple phrase a donné naissance à l’une des chansons les plus emblématiques de l’histoire du rock. C’est également l’une des premières chansons de rock où l’on utilise un synthétiseur.

Owner of a Lonely Heart (Yes)

Owner of a Lonely Heart est une chanson du groupe de rock progressif anglais Yes, sortie en 1983. Cette chanson, issue de l’album 90125, a connu un succès international, atteignant la première place des charts aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Sur le plan musical, c’est une fusion audacieuse de divers éléments. Le riff de guitare distinctif, créé par Trevor Rabin, est instantanément reconnaissable et donne le ton à toute la chanson. La rythmique énergique et la ligne de basse entraînante de Chris Squire ajoutent une profondeur et un groove irrésistibles. Les synthétiseurs de Tony Kaye apportent une texture atmosphérique, tandis que la batterie dynamique d’Alan White maintient un rythme effréné tout au long du morceau.

Un autre monde (Téléphone)

Un autre monde fait partie de l’album éponyme sorti en 1984, deux ans avant la séparation du groupe. L’enregistrement a lieu en Angleterre, dans le Sussex, avec le légendaire producteur Glyn Johns qui a déjà travaillé avec les Beatles, les Who et les Rolling Stones. La chanson et l’album de Téléphone sont un énorme succès, atteignant 400 000 exemplaires la première année, puis 800 000 au total.

Les paroles sont empreintes d’espoir, mais aussi d’une certaine tristesse. Ainsi, le refrain, répété par Jean-Louis Aubert, résonne comme un cri du cœur :

« Je rêvais d’un autre monde
Où la Terre serait ronde
Où la lune serait blonde
Et la vie serait féconde« 

The Final Countdown (Europe)

The Final Countdown est une chanson du groupe de rock suédois Europe écrite par Joey Tempest. C’est le premier single issu du troisième album studio éponyme du groupe, sorti en 1986. C’est la chanson la plus connue du groupe. Elle a atteint la première place dans vingt-cinq pays.

Elle est basée sur un riff, joué sur un synthétiseur, que le chanteur Joey Tempest avait écrit en 1981. Ainsi, en 1985, le bassiste John Levén lui suggère d’écrire une chanson basée sur ce même riff. Tempest enregistre alors une démo de la chanson et la fait écouter aux autres membres du groupe. Au début, ces derniers expriment des avis mitigés. Le guitariste John Norum affirme : « Quand j’ai entendu l’intro au synthé de The Final Countdown, ma réaction a été : Non, c’est nul. Nous ne pouvons pas utiliser ça. Dieu merci, ils ne m’ont pas écouté. » De son côté, Tempest insiste : « Certains membres du groupe ont pensé que c’était trop différent d’un groupe rock. Mais, en fin de compte, je me suis battu ardemment pour être sûr que nous l’utiliserions.« 

I Can’t Dance (Genesis)

La chanson I Can’t Dance est issue de l’album studio We Can’t Dance du groupe de rock progressif anglais Genesis. Sortie en 1991, elle a été le deuxième single de l’album. Les paroles ont été composées par le batteur Phil Collins, tandis que la musique a été écrite collectivement par le groupe.

La chanson est basée sur un riff de blues répétitif accompagné par un synthétiseur, une boite à rythmes et des paroles loufoques. Ainsi, le clip vidéo, réalisé par Jim Yukich, met en scène le groupe dans des situations ridicules et amusantes, renforçant l’humour et l’autodérision de la chanson.

J’t’emmène au vent (Louise Attaque)

J’t’emmène au vent est une chanson du groupe de rock français Louise Attaque sortie en 1997 sur leur premier album éponyme. Les paroles sont de Gaëtan Roussel, tandis que la musique est composée par tous les membres du groupe.

Premier succès de Louise Attaque, elle est aujourd’hui considérée comme un classique du rock français. La chanson est constituée d’un refrain répétitif facile à retenir et de grandes envolées de violon. À l’époque, elle s’est imposée sans passage à la radio ni à la télévision.

Pretty Fly (For A White Guy) (The Offspring)

Pretty Fly (For A White Guy) est une chanson du groupe de rock californien The Offspring, parue en 1998 sur leur album Americana. Ce titre, à la fois ironique et provocateur, s’attaque aux stéréotypes raciaux présents dans la scène rock de l’époque.

Le narrateur de la chanson, un homme blanc, s’approprie les codes vestimentaires et comportementaux associés aux cultures afro-américaines, notamment le hip-hop. Il se vante de porter des vêtements larges, des bijoux et d’avoir des tatouages, tout en s’adonnant à des pratiques stéréotypées comme le gangsta rap. Cependant, le ton de la chanson est clairement satirique. Le narrateur est dépeint comme un personnage ridicule et prétentieux, incapable de comprendre la véritable essence des cultures qu’il prétend imiter. L’utilisation de l’hyperbole et du sarcasme souligne l’absurdité de la situation et met en lumière la superficialité des stéréotypes raciaux.

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Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne écoute.

Hakim Aoudia.