Meilleures citations pour comprendre l’œuvre d’Alexis de Tocqueville 1/4
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Meilleures citations pour comprendre l’œuvre d’Alexis de Tocqueville 1/4

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 3 minutes

Alexis de Tocqueville (1805-1859) est sans conteste l’un des plus fin analystes des transformations qui touchèrent les sociétés occidentales dans le prolongement des grandes révolutions de la fin du XVIIIe siècle. Ses deux œuvres majeures, « De la démocratie en Amérique » (1835) et « L’Ancien régime et la révolution » (1856), mettent en évidence un processus d’égalisation des conditions qu’il va qualifier de  » société démocratique « . Ainsi, alors que certains n’ont plus grand-chose à nous dire sur nous mêmes, Tocqueville, en dépit d’un certain idéalisme, voire quelquefois d’archaïsmes ou d’erreurs, reste notre contemporain ; il suffit pour cela de le relire. Voici les meilleures citations pour comprendre l’œuvre d’Alexis de Tocqueville.

Sur la complexité de l’histoire

À la fois historien, philosophe, politologue et précurseur de la sociologie, Alexis de Tocqueville met en œuvre une méthodologie nouvelle d’analyse des phénomènes politiques et sociaux qui obéit à un principe que théorisera plus tard Max Weber sous le nom de « neutralité axiologique ». Selon ce principe, l’observateur qui prétend atteindre le réel tel qu’il est doit faire abstraction de ses valeurs et de ses croyances personnelles. Tocqueville s’y pliera rigoureusement, rompant entièrement avec la démarche fortement empreinte de subjectivité et d’a priori d’un Guizot ou d’un Michelet.

Ainsi, Tocqueville se méfie des approches systématiques, il préfère une lecture plus subtile qui prend en compte les divers aspects de la rationalité historique.

Extrait 1

« J’ai vécu avec des gens de lettres, qui ont écrit l’histoire sans se mêler aux affaires, et avec des hommes politiques, qui ne se sont jamais occupés qu’à produire les événements sans songer à les décrire. J’ai toujours remarqué que les premiers voyaient partout des causes générales, tandis que les autres, vivant au milieu du décousu des faits journaliers, se figuraient volontiers que tout devait être attribué à des incidents particuliers, et que les petits ressorts, qu’ils faisaient sans cesse jouer dans leurs mains, étaient les mêmes que ceux qui font remuer le monde. Il est à croire que les uns et les autres se trompent. Je hais, pour ma part, ces systèmes absolus, qui font dépendre tous les événements de l’histoire de grandes causes premières se liant les unes aux autres par une chaîne fatale, et qui suppriment, pour ainsi dire, les hommes de l’histoire du genre humain. » Alexis de Tocqueville, Souvenirs, 1850-1851.

Alexis de Tocqueville Souvenirs aux éditions Folio Histoire Gallimard
Alexis de Tocqueville – Souvenirs aux éditions Folio Histoire (Gallimard). (Meilleures citations pour comprendre l’œuvre d’Alexis de Tocqueville 1/4).

Extrait 2

« Je les trouve étroits dans leur prétendue grandeur, et faux sous leur air de vérité mathématique. Je crois, n’en déplaise aux écrivains qui ont inventé ces sublimes théories pour nourrir leur vanité et faciliter leur travail, que beaucoup de faits historiques importants ne sauraient être expliqués que par des circonstances accidentelles, et que beaucoup d’autres restent inexplicables ; qu’enfin le hasard ou plutôt cet enchevêtrement de causes secondes, que nous appelons ainsi faute de savoir le démêler, entre pour beaucoup dans tout ce que nous voyons sur le théâtre du monde ; mais je crois fermement que le hasard n’y fait rien, qui ne soit préparé à l’avance. Les faits antérieurs, la nature des institutions, le tour des esprits, l’état des mœurs, sont les matériaux avec lesquels il compose ces impromptus qui nous étonnent et qui nous effraient. La révolution de Février, comme tous les autres grands événements de ce genre, naquit de causes générales fécondées, si l’on peut ainsi parler, par des accidents ; et il serait aussi superficiel de la faire découler nécessairement des premières, que de l’attribuer uniquement aux seconds. » Alexis de Tocqueville, Souvenirs, 1850-1851.

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Hakim Aoudia.

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