Disparition de Marinette Cueco, pionnière du land art !

Cette artiste plasticienne française qui faisait du land art bien avant que la discipline n’existe, avait engagé un long et fructueux dialogue avec la nature. Comme le disait si bien l’écrivain Pierre Bergounioux, l’un de ses plus fervents soutiens : « Elle ne s’impose pas à la nature mais entame un dialogue avec. » Elle s’est éteinte le 18 octobre, à Paris, à l’âge de 89 ans. Disparition de Marinette Cueco, pionnière du land art !

Une artiste autodidacte

Marinette Cueco naît en 1934 à Argentat, en Corrèze. Artiste autodidacte, elle pratique le tissage de la laine et la tapisserie. Au début des années 1970, elle décide de se consacrer au tissage des fibres végétales : « Tisser le lin, l’ortie, le chanvre, et le papier me ramenait toujours au végétal. Je me suis dit : pourquoi ne pas soumettre l’herbe fraîche à ces techniques textiles ? » Ainsi, son travail commence à être reconnu et elle expose ses œuvres au Musée d’Art Moderne de Paris, en 1986.

Elle travaille exclusivement à partir de matières végétales et privilégie des formes géométriques simples : carrés, rectangles, triangles ou sphères. Ainsi, son travail est intimement lié à la relation profonde qu’elle a nouée avec la nature depuis sa plus tendre enfance. Une activité de cueillette, devenue la base de son travail, qui lui permet de nourrir son imaginaire et de trouver son inspiration.

Un dialogue avec la nature

Ses œuvres sont produites à partir de toutes les parties des plantes issues de ses cueillettes. Il y a là des graines, des pétales, des feuilles, des tiges, des épluchures, mais également des pierres. Marinette Cueco observe la nature, dialogue avec elle, pour mieux la transformer et la mettre en forme. Ainsi, elle tresse, noue, lie, entremêle et entrelace ce matériau végétal, pour en faire des agencements, des compositions et des installations de divers formats.

Une démarche qui lui est propre et qu’elle explique ainsi : « Ce que je fais résulte plutôt d’une manière d’être que d’un apprentissage. Ma relation avec la nature vient de mon enfance à la campagne et de mon intimité avec les minéraux et les végétaux. » Veuve du célèbre peintre et écrivain Henri Cueco (1929-2017), elle s’est éteinte le 18 octobre, à Paris, à l’âge de 89 ans.

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Rosa Tandjaoui.