Meilleurs livres pour comprendre et se libérer de la charge mentale

Subtile mais omniprésente, la charge mentale s’insinue sournoisement dans notre quotidien. Le plus souvent celui des femmes. Ce fardeau invisible englobe la multitude de tâches domestiques, professionnelles et mentales liées à l’organisation et la gestion du foyer et du travail. Une pression qui pèse lourdement sur notre bien-être, notre santé mentale, et risque très vite de se transformer en « surcharge mentale ». Pour la comprendre, mieux la gérer et s’en libérer, voici nos recommandations, certes subjectives et nos exhaustives, des meilleurs livres pour comprendre et se libérer de la charge mentale.

La Charge mentale des femmes d’Aurélia Schneider

Dans son essai, La Charge Mentale des Femmes, publié aux éditions Larousse, la psychiatre Aurélia Schneider met en lumière ce phénomène social souvent négligé. Ainsi, elle définit la charge mentale comme « la préoccupation constante de tout ce qui doit être fait et la responsabilité de s’assurer que cela est fait« . Cette préoccupation constante se manifeste de diverses manières, allant de l’élaboration de listes mentales de tâches à accomplir à l’anticipation des besoins des membres de la famille.

Les effets de la charge mentale sur les femmes sont profonds et dévastateurs. Elles peuvent ainsi souffrir de stress, d’anxiété, d’épuisement et même de dépression. La charge mentale peut également nuire aux relations au sein du couple, car elle crée un sentiment d’injustice et de ressentiment chez les femmes. Aurélia Schneider propose des solutions concrètes pour aider les femmes à alléger la charge mentale. Elle encourage les femmes à identifier et à nommer les tâches qui leur incombent, à communiquer ouvertement avec leur partenaire et à déléguer des responsabilités. Elle souligne également l’importance de prendre soin de soi et de s’accorder du temps pour se détendre et se recharger.

Charge mentale de Margaux Gelin

Charge mentale : 10 séances d’autocoaching pour mieux s’organiser et éviter la surchauffe est publié aux éditions Vuibert. La charge mentale est souvent associée au stress et à la surcharge cognitive. Notre cerveau a des capacités limitées en termes d’attention et de mémorisation. Lorsque nous sommes submergés par une multitude de tâches à gérer, notre esprit peut se sentir en surchauffe. Cela peut avoir des conséquences sur notre santé physique et mentale.

Margaux Gelin, docteure en psychologie, nous invite à reconnaître les signes avant-coureurs de la surcharge mentale. Parmi eux, citons :

• Une to-do list à rallonge.
• Des ruminations constantes.
• Le multi-tasking, c’est-à-dire la gestion simultanée de plusieurs tâches.
• Une difficulté à se concentrer.

Ainsi, elle propose 10 séances d’autocoaching pour mieux s’organiser et alléger sa charge mentale. Voici quelques conseils pratiques :

• Auto-évaluation. Commencez par un quiz pour évaluer votre niveau de charge mentale.
• Posez vos limites. Apprenez à dire non et à définir vos priorités.
• Gérez votre stress. Identifiez les sources de stress et adoptez des techniques de relaxation.
• Organisez-vous. Utilisez un carnet de bord pour planifier vos tâches.
• Apaisez votre relation au digital. Réduisez le temps passé devant les écrans.

En somme, des outils concrets pour éviter la surchauffe et retrouver la sérénité au quotidien.

La charge émotionnelle (Emma)

Emma est une dessinatrice, blogueuse, autrice de bande dessinée et accessoirement ingénieure en informatique. En 2016, elle créé son blog dessiné Emmaclit où elle publie des planches qui abordent des sujets aussi divers que le féminisme, le racisme, les violences policières ou les rapports de domination. et c’est avec ce blog qu’elle popularise la notion de charge mentale en France.

Avec La charge émotionnelle et autres trucs invisibles, publié aux éditions Florent Massot, elle dénonce les inégalités persistantes qui subsistent entre les hommes et les femmes. En particulier au sein du couple et de la famille. A travers son regard aiguisé et son style original, elle met en lumière la notion de charge mentale, ce travail invisible et souvent non reconnu, qui pèse majoritairement sur les femmes. Un remarquable essai graphique, mais également un plaidoyer pour une société plus juste et plus égalitaire.

Libérées de Titiou Lecoq

Dans son essai Libérées – Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale publié aux éditions Fayard, Titiou Lecoq offre une analyse mordante des réalités persistantes du sexisme dans nos sociétés contemporaines. A travers une prose souvent humoristique, elle démantèle les stéréotypes de genre et met en lumière les inégalités qui persistent dans la vie quotidienne des femmes.

Ainsi, elle débute son exploration en s’attaquant aux rôles genrés traditionnels qui continuent de confiner les femmes à la sphère domestique. Et les hommes à la sphère professionnelle. Elle dénonce avec brio les tâches ménagères disproportionnellement attribuées aux femmes. Et illustre par des anecdotes personnelles et des observations sociales le fardeau invisible du travail domestique non rémunéré.

Cependant, elle ne s’épargne pas et pointe du doigt les contradictions et les compromis auxquels les femmes sont souvent confrontées dans leur quête d’émancipation. Elle explore les injonctions paradoxales auxquelles elles doivent répondre, tiraillées entre les attentes sociétales et leurs aspirations individuelles. Enfin, et au-delà de la critique, elle propose des pistes de réflexion et d’action pour parvenir à une véritable égalité entre les hommes et les femmes.

Extrait

« Oui, vous pouvez tout avoir. Vous ne devez pas, hein. Faites vos choix, faites ce qui vous plaît vraiment. Vous n’avez pas à être Wonder Woman, sauf si vous voulez être Wonder Woman. Et si vous voulez tout, alors prenez-le. Mais mon conseil, mes jeunes ami(e)s, ça serait de le faire maintenant. Si vous avez des projets professionnels ou pas professionnels, si vous voulez tenter des choses, devenir champion de macramé ou partir à l’autre bout du monde, faites-le maintenant. Faites-en le plus possible dès maintenant. N’attendez pas je ne sais quel signe du ciel, parce qu’il ne viendra pas et qu’il sera trop tard. Donnez-vous les moyens dès aujourd’hui.« 

Amalia d’Aude Picault

Amalia d’Aude Picault est une bande dessinée publiée aux éditions Dargaud, qui invite à une réflexion profonde sur le rythme effréné de la vie moderne et la recherche de l’équilibre.

Le personnage central de la BD, Amalia, est une femme active et dévouée. Ainsi, elle jongle entre les responsabilités familiales et professionnelles. Mère de famille attentive, elle s’occupe de sa fille Lili, mais également de sa belle-fille Nora. Au travail, elle exerce son métier de coach avec passion et engagement. Cependant, sous la surface de cette vie apparemment parfaite, la pression et l’épuisement s’accumulent sournoisement. Victime d’un burn-out insidieux, Amalia voit son quotidien basculer. Son corps et son esprit s’épuisent, la plongeant dans un état de souffrance et de confusion. Cependant, confrontée à ses limites et à la nécessité de changer de vie, elle entreprend un cheminement intérieur salutaire.

Récits de la charge mentale des femmes (Hermann)

Récits de la charge mentale des femmes est un essai publié aux éditions Hermann, sous la direction de Sylvie Patron. Cet ouvrage collectif, riche de dix contributions, s’affranchit des approches académiques traditionnelles pour explorer ce concept à travers le prisme de la narration.

Ainsi, plutôt que de s’appuyer sur des analyses statistiques ou des discours théoriques, il privilégie une approche narrative. En rassemblant des récits de vie réelle, des œuvres littéraires et des créations artistiques, ce livre offre un panorama saisissant de la manière dont la charge mentale se manifeste dans le quotidien des femmes. Cette approche narrative permet de déconstruire l’invisibilité de la charge mentale. En donnant voix aux femmes et en mettant en lumière leurs expériences vécues, l’ouvrage rend tangible ce fardeau souvent silencieux et met en évidence ses impacts profonds sur la vie des femmes.

Avec les contributions de : Aurélie Adler, Cécile De Bary, Hélène Fleckinger, Alexandra Georgakopoulou, Anne Grand d’Esnon, Monique Haicault, Caroline Hauw-Berlemont, Jarmila Mildorf, Sylvie Patron, Pierre-Olivier Toulza.

Les femmes sont occupées de Samira El Ayachi

« Le monde est fait pour deux catégories de personnes. Les hommes. Les femmes riches. Les autres se retirent sur la pointe des pieds en riant doucement, et en s’excusant.« 

Les femmes sont occupées est un roman de Samira El Ayachi publié aux éditions de l’Aube. L’histoire met en scène une narratrice anonyme, une mère célibataire, abandonnée par son ex dès la naissance de son enfant. La protagoniste jongle avec sa solitude sociale, sa solitude existentielle et les difficultés du quotidien. De même qu’elle s’interroge sur les liens invisibles entre ses batailles intimes et les batailles collectives féministes. Ainsi, ce livre exprime la colère et la révolte de la narratrice face à une société où les femmes ont souvent plus de devoirs que de droits. En particulier dans les domaines parentaux et familiaux. Un véritable roman coup de poing à la gloire de toutes ces femmes courages !

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Hakim Aoudia.