Meilleur livre de la semaine : Amour, meurtre et pandémie de Qiu Xiaolong !
Amour, meurtre et pandémie Qiu Xiaolong Liana Levi Chine

Meilleur livre de la semaine : Amour, meurtre et pandémie de Qiu Xiaolong !

Hakim Aoudia - Publié le

Temps de lecture : 3 minutes

Dans son nouveau roman, dont l’intrigue palpitante se déroule encore une fois à Shanghaï, en pleine pandémie de Covid-19, Qiu Xiaolong dénonce les excès du régime communiste chinois, face à une population désabusée. Très certainement, l’une des enquêtes les plus captivantes de l’inspecteur Chen Cao. Amour, meurtre et pandémie de Qiu Xiaolong aux éditions Liana Levi, c’est notre meilleur livre de la semaine !

Un observateur implacable de la société chinoise

Plongez dans le nouveau chef-d’œuvre de Qiu Xiaolong.

Avec Amour, meurtre et pandémie aux éditions Liana Levi, l’auteur poursuit son incessante quête. Celle qui consiste à explorer et analyser la société chinoise contemporaine, en dénonçant les excès du système communiste.

En effet, son expérience personnelle rend cette dénonciation encore plus puissante. Son père, un éminent professeur, fut victime des excès des Gardes rouges durant la révolution culturelle. De plus, Qiu Xiaolong lui-même, fut interdit d’études pendant plusieurs années. Il finit par s’installer aux États-Unis après les manifestations de la place Tian’anmen en 1989.

Finalement, en créant l’inspecteur Chen Cao, son personnage récurrent, il nous laisse à voir un double de lui-même. Érudit, poète, anglophone et friand de spécialités culinaires chinoises et de thé Puits du dragon. Mais qui, contrairement à lui, est resté à Shanghai et a fait carrière dans la police.

L'écrivain chinois Qiu Xiaolong dans les bureaux des éditions Liana Levi à Paris. (Copyright : Renaud de Spens). (Meilleur livre de la semaine : Amour, meurtre et pandémie de Qiu Xiaolong).
L’écrivain chinois Qiu Xiaolong dans les bureaux des éditions Liana Levi à Paris. (Copyright : Renaud de Spens). (Meilleur livre de la semaine : Amour, meurtre et pandémie de Qiu Xiaolong).

Une enquête au cœur de la pandémie du Covid-19

Dans son dernier roman, Amour, meurtre et pandémie aux éditions Liana Levi, Qiu Xiaolong nous transporte une fois de plus dans les méandres de la société chinoise contemporaine. Comme toujours, l’inspecteur Chen se retrouve confronté à la réalité de mener une enquête sous un régime communiste, où sa hiérarchie dicte souvent le déroulement des investigations.

Fort de son expérience personnelle et de sa connaissance approfondie de la vie quotidienne à Shanghai, Qiu Xiaolong dépeint avec précision les abus de l’autoritarisme et les conséquences dévastatrices de la corruption et de la propagande. Dans ce roman palpitant, se déroulant au cœur d’une pandémie et de la politique zéro Covid du gouvernement chinois, l’inspecteur Chen se trouve pris entre un Parti-État avide de stabilité et une population désabusée.

Avec une plume poétique et un sens aigu de l’observation, Qiu Xiaolong nous offre l’une des enquêtes les plus captivantes de l’inspecteur Chen Cao.

Des travailleurs en combinaison de protection se préparent à désinfecter un complexe résidentiel dans le district de Huangpu, à Shanghai, en Chine, le 20 avril 2022. © China Daily via Reuters. (Meilleur livre de la semaine : Amour, meurtre et pandémie de Qiu Xiaolong).
Des travailleurs en combinaison de protection se préparent à désinfecter un complexe résidentiel dans le district de Huangpu, à Shanghai, en Chine, le 20 avril 2022. © China Daily via Reuters. (Meilleur livre de la semaine : Amour, meurtre et pandémie de Qiu Xiaolong).

Extrait

« Il remarqua plusieurs caméras de surveillance installées au-dessus de l’entrée de la cité. Leur présence devait rendre impossible toute conversation du soir, désormais. Ah, le bon vieux temps où il était encore un garçon naïf, assis dans le public par les soirs d’été, écoutant les anciens discuter, plaisanter, et raconter des histoires et des anecdotes que l’on n’avait assurément aucune chance de trouver dans les manuels officiels !Par ce froid matin d’hiver, il se vit entrer dans une cité radicalement différente de celle de ses souvenirs. Il tira sa capuche pour se protéger du vent glacé, sentant un tourbillon de poussière monter sous ses pas. Toutes les portes de ces maisons shikumen étaient peintes en noir ; sur leur seuil s’entassaient des cartons détrempés par la pluie, à divers stades de remplissage, qui dégageaient une odeur aigre. On se serait cru sur un champ de bataille déserté. »

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Hakim Aoudia.

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