Meilleur album de la semaine : Seetu de African Jazz Roots !
Alors qu’ils se connaissent depuis plus d’une dizaine d’années et qu’ils ont déjà enregistré deux albums ensemble, Simon Goubert et Ablaye Cissoko font appel à Sophia Domancich, Jean-Philippe Viret et Ibrahim « Ibou » Ndir pour leur dernier opus, « Seetu ». Un véritable chef d’œuvre musical à la croisée des genres, et aux limites du jazz et des musiques traditionnelles d’Afrique de l’Ouest. Découvrez « Seetu » de African Jazz Roots, notre meilleur album de la semaine !
Une longue collaboration
Le batteur Simon Goubert et le joueur de kora Ablaye Cissoko se rencontrent en 2009 au Sénégal. Durant le festival de jazz de Saint-Louis. De là, naît une amitié, ainsi qu’une longue collaboration qui aboutit à deux albums :
- « African Jazz Roots » en 2012, avec Ousmane Ba à la Flûte peuhl, Jean-Jacques Avenel à la contrebasse, Babou Ngom au Sabar solo, Mbaye Gueye Faye et Bassirou Faye aux sabars.
- « Au Loin » en 2017, avec Sophia Domancich au piano et Jean-Philippe Viret à la contrebasse.
La magie de la fusion
Pour « Seetu », Simon Goubert et Ablaye Cissoko s’entourent de la pianiste Sophia Domancich, du contrebassiste Jean-Philippe Viret et du joueur de calebasse Ibrahim « Ibou » Ndir. Un quintet de feu et de glace où chacun trouve sa place. Et contribue, à sa manière, à la création d’une matière musicale d’une richesse inouïe qui transcende les genres et les frontières. Un véritable voyage musical, dont seule la fusion a le secret, qui oscille entre jazz et musiques traditionnelles de l’Afrique de l’Ouest, avec pour seul mot d’ordre l’improvisation.
La renaissance d’un label
Même si des plateformes comme Bandcamp, CDBaby ou DistroKid ont démocratisé la diffusion de la musique, les labels, notamment indépendants, restent le meilleur gage d’une diversité de la production et d’une musique de qualité, pour les artistes et les auditeurs.
Alors, saluons ici le grand retour du label Pee Wee, après plus de 20 ans d’absence. Une maison de disque à l’ancienne, avec une attention particulière accordée à la prise de son. Mais qui laisse également aux œuvres le temps de maturation nécessaire et aux artistes l’espace pour déployer et exprimer leur créativité. Alors, bon retour parmi nous et longue vie au label Pee Wee !
À écouter en famille
Selon une étude de l’université d’Arizona publiée en 2018 dans la revue scientifique « Journal of Family Communication », les enfants qui ont partagé des expériences musicales avec leurs parents disent avoir de meilleures relations avec ces deniers à l’âge adulte. De plus, l’effet augmente avec l’adolescence, notamment au-delà de 14 ans.
Je ne saurai donc trop vous conseiller d’écouter « Seetu » avec vos ados. Histoire d’élargir leurs horizons musicaux et de les sensibiliser à l’art de l’improvisation. Mais également l’occasion d’ouvrir des discussions sur la diversité culturelle et de les encourager à explorer les différentes traditions musicales du monde.
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Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne écoute.
Hakim Aoudia.
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